Crédit : Héodez Viseur
Ramené deux cents ans en arrière, le visiteur peut découvrir l’évolution des vêtements au fil des siècles, mais également aux différentes étapes de la vie de l’enfant. Le visiteur est invité à voir au-delà des vêtements et à s’interroger sur le sens qu’ils ont réellement. L’exposition commence par des habits de tout jeunes enfants : robes, petits bonnets et sous-vêtements blancs.
Fille ou garçon ?
Difficile de répondre à cette question. En effet, il y a deux siècles, jusqu’à trois ans, il n’y avait aucune distinction entre les filles et les garçons. Les petits garçons pouvaient même porter du rose. La couleur était dénuée de toute connotation.
Qu’ils soient filles ou garçons, les jeunes enfants faisaient partie du monde des femmes et ce n’est que plus tard que les vêtements permettaient de les différencier.
Telle mère, telle fille
Telle était la devise au XVIIIe siècle. Les enfants, copies conformes de leurs parents, étaient de véritables « petits adultes ». Pour illustrer ce phénomène, l’exposition présente côte à côte des vêtements d’adultes et d’enfants troublants de ressemblances ; par exemple, un caftan pour enfants (voir le diaporama) pratiquement identique à celui pour adultes.
À cette époque, la question du confort ne se posait alors pas. Imaginez à quel point il était difficile de s’habiller pour une petite fille.
Aujourd’hui, le plus important pour un enfant est qu’il se sente bien et puisse bouger librement dans ses vêtements. Il y a plus d’un siècle, c’était une tout autre histoire !
Après avoir enfilé d’innombrables couches, la petite fille du milieu du XIXe siècle devait encore mettre, comme sa mère, une crinoline et un corsage bien serré. Les vêtements d’enfants ont ensuite évolué, et ce, grâce à la confection qui a permis de produire en série des vêtements plus simples et confortables.
L’exposition se termine par des vêtements datant du début du XXe siècle ; par exemple une combinaison-pantalon pour garçon (voir le diaporama) qui montre bien que les adultes et les enfants ont maintenant des vêtements tout à fait distincts.
Capitale de la mode, Paris a de tout temps défini les tendances du prêt-à-porter. L’exposition présente par exemple un des best-sellers de l’époque : le costume de marin. Pourtant, elle montre clairement que la mode russe avait ses propres influences.
Ainsi, à la fin du XIXe siècle, le style traditionnel était très à la mode. D’abord populaires chez les enfants, le sarafan et le tablier ont même connu un certain succès auprès des femmes.
Plus qu’une simple exposition de vêtements, « Vêtements d’enfants » invite le visiteur à la rêverie et à un retour en arrière. Toutefois, elle permet aussi de s’interroger sur de vraies questions de société.
L’habit fait-il l’être ? Peut-il réellement déterminer notre place dans la société ? À vous de le découvrir dans cette exposition qui plaira autant aux petits qu’aux grands.
Plus d'informations sur le site (en anglais) du Musée historique de Moscou.
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