Collection « Irina Kolesnikova et les ballets russes » au Théâtre du Châtelet

Jean Doucet : "On retrouve l’élégance de la danse dans la haute couture".  Crédit : Maria Tchobanov

Jean Doucet : "On retrouve l’élégance de la danse dans la haute couture". Crédit : Maria Tchobanov

La danseuse étoile du Théâtre de Ballet de Saint-Pétersbourg Irina Kolesnikova a fait ses débuts au Théâtre du Châtelet en tant que… mannequin.

La Semaine de la Haute Couture Printemps/Eté 2013 à Paris a été marquée par un défilé pas comme les autres. Le styliste Jean Doucet a consacré sa dernière collection à La Prima Ballerina Irina Kolesnikova et aux ballets russes. La danseuse, incroyablement gracieuse et élégante, a présenté deux robes de cette collection dans ce lieu si symbolique : c’est au Théâtre du Châtelet que, 100 ans auparavant, Serge Diaghilev inaugurait la première saison des Ballets russes.

« Se faire rencontrer le monde de la mode et le monde du ballet fut depuis longtemps mon rêve, mais j’ai mis du temps pour trouver le créateur capable de réaliser un tel projet, qui demande une sensibilité et des connaissances très particulières. Quand j’ai rencontré Jean Doucet, et quand j’ai vu comment il regardait la représentation du Lac des Cygnes avec Irina dans le rôle principale sur la scène du Palais des congrès à Paris, j’ai compris que, enfin, mon rêve pouvait se matérialiser », raconte l’auteur de l’idée originale Stella Kalinina, vice-présidente de l’association culturelle Stella Art International.

Soliste de la compagnie de ballet de Konstantin Tatchkine (Théâtre de Ballet de Saint-Pétersbourg), saluée dans le monde entier, Irina Kolesnikova, dotée d'un grand charisme et d’un incroyable talent, bouleverse  le créateur qui décide de lui dédier sa collection. « Quand j’ai rencontré Irina pour la première fois, nous avons discuté cette idée et nous avons fait des essais. Spontanément, elle a commencé à jouer avec les tissus et à faire les mouvements de danse avec. Et là, j’ai vu qu’il y a une symbiose totale entre elle et moi », se souvient Jean Doucet. « On retrouve l’élégance de la danse dans la haute couture. Les moyens d’expression sont différents mais l’esprit est le même », est convaincu le couturier.

Tout en tissus souples : mousseline et crêpe de soie. Crédit : Maria Tchobanov

Le résultat de cette rencontre d’une diva de la danse et de créateur de mode : une collection  totalement inspirée du vestiaire de la danseuse. On y retrouve la rigueur et la grâce aérienne des ballets classiques : silhouettes fluides, tailles marquées, épaules structurées, dos nus. Tout en tissus souples : mousseline et crêpe de soie, dentelle, des tons poudrés, soulignés parfois d’or.

« J’ai toujours aimé dans les ballets classiques cette dimension de rêve complètement imaginaire. Je pense que la mode doit faire rêver, parce qu’on a de moins en moins de rêves aujourd’hui », avoue le styliste. « Cette collection, c’est le fruit de mon imagination à travers la musique et la chorégraphie du spectacle avec Irina, auquel j’ai pu assister. Elle fait des mouvements extrêmement gracieux, raffinés, très délicats, très fins, qui sont très proches, pour moi, à ce que je fais. La finesse et la délicatesse rapprochent le ballet et la couture », explique Jean Doucet.

Pour le défilé au Théâtre du Châtelet le couturier a habillé Irina en robe du soir en tulle de soie pour le premier passage et en robe de mariée en dentelle et organza satin de soie pour le deuxième. Et le résultat fut féérique, dépassant les dimensions d’une simple présentation de la collection. « Les mannequins présentent les vêtements et cela s’arrête là, tandis qu’Irina a une personnalité qu’elle dégage. Elle est assez grande pour une ballerine, très élancée, elle peut s’intégrer dans le monde de la couture sans problèmes », se réjouit Jean Doucet.

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