Crédit : tarkovsky.net.ru
Cinéaste phare de la modernité européenne, Andreï Tarkovski a laissé, en seulement sept longs métrages, une empreinte considérable dans l’histoire du cinéma. Considérable au risque de figer l’œuvre derrière l’image d’un artiste devenu icône culturelle. Car, au-delà des qualificatifs usuellement associés à sa filmographie (spiritualiste, formaliste et russe), chaque film aura autant creusé que déplacé les motifs du précédent, comme si la quête du cinéaste prenait la même forme que celle de ses personnages : une marche méditative, inquiète et perpétuellement inachevée.
Andreï naquit dans la maison de campagne familiale, sur une table nue, un jour d’avril 1932. Son père, journaliste et traducteur, n’était pas encore le poète que l’Union soviétique allait célébrer plus tard. S’il quitta le foyer familial dès 1935, le dialogue ne cessera jamais, entre le père et le fils, entre la poésie de l’un et le cinéma de l’autre. Les vers d’Arseni Tarkovski se font ainsi entendre dans les films d’Andreï, comme un appel du fils au père, et un écho de ce qu’Andreï tente, par les moyens seuls du cinéma : présenter le flux de la vie sous une lumière neuve, débarrassée de son écoulement quotidien. Durée des plans-séquences, usage du ralenti, éclatement de la trame temporelle seront ainsi autant de recours aux possibilités plastiques du septième art pour mieux scruter l’épaisseur du temps. Le cinéma seul pouvait être son instrument.
Date : 28.06.2017 — 12.07.2017
Lieu : 51 rue de Bercy 75012 Paris
Pour en savoir plus, veuillez suivre le lien.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.