Flash-mob à Techeliabinsk.
Merkuryi Golodnov/RIA NovostiEn novembre 2015, l’écart entre les sondés se disant heureux et ceux affirmant le contraire constituait 70%, écrit le journal Vedomosti, se référant aux résultats d’une enquête réalisée par l’Institut russe des statistiques (VTsIOM). Le pic précédent a été enregistré en mars 2012 (lorsque rien n’ébranlait l’économie nationale) et se chiffrait à 69%.
En même temps, au cours du quatrième semestre de l’année 2015, les Russes ont donné l'évaluation la plus négative de leur situation matérielle depuis le premier semestre de l’année 2009. Quant à leur avis sur leurs perspectives matérielles, leur évaluation n’a été plus pessimiste qu’au début de l’année 2009 (en pleine crise) et au début de l’année 2015, sur fond de panique liée à la dégringolade du rouble.
Il convient toutefois de préciser que la panique enregistrée fin 2014-début 2015 a vite cédé la place à l’euphorie engendrée par la non-confirmation des scénarios les plus pessimistes, indique l’édition, se référant à Oleg Tchernozoub du VtSIOM. Et bien que le nombre des sondés ayant ressenti les conséquences de la crise n’ait pas cessé de croître, cet optimisme s’est poursuivi pour atteindre son pic en mai 2015. Ce n’est qu’après que les Russes ont pris conscience de la crise.
Cette sobriété s’explique par une augmentation des dépenses, accompagnée par une baisse des revenus. « Au début de l’année 2016, il est devenu clair que la baisse des revenus se poursuivrait », indique Lilia Ovtcharova, de la Haute école d’économie.
La croissance de l’indice du bonheur dans un tel contexte est une compensation interne des facteurs négatifs extérieurs, explique M. Tchernozoub : la moindre amélioration du niveau de vie pousse les sondés à se dire heureux. L’indice du bien-être subjectif suit la même trajectoire.
Il n’existe pas de lien direct entre bonheur et niveau du développement économique, ajoute Mme Ovtcharova. Bien au contraire : à en croire l’indice du bonheur mondial, les gens les plus heureux de la planète n’habitent pas dans les pays développés. En outre, la baisse du niveau de vie des Russes est partiellement compensée par le sentiment de grande puissance retrouvée, conclut-elle.
Rédigé à partir d’un article du journal Vedomosti
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