La montée en flèche des cours des devises étrangères n’est pas restée sans conséquence sur la demande de boissons alcoolisées importées en Russie, et l’année qui commence ne promet pas d’amélioration.
À l’issue de l’année 2015, les livraisons de whisky ont chuté de 22,3%, celles de rhum de 35%, de vins de 23,1% et de vins effervescents de 33,7%, montrent les statistiques de la douane.
« La baisse de la demande est catastrophique. Pour autant que je m’en souvienne, le marché vit sa pire situation », a fait remarquer Irina Fomina, présidente de la compagnie MBG opérant dans la vente de vins. Le directeur du Centre d'étude du marché de l'alcool fédéral et régional, Vadim Drobiz, la baisse n’a été pire qu’en 1998, lorsque la valeur de la devise nationale russe a été divisée par quatre.
L’actuelle dévaluation du rouble (au 22 janvier, le cours de l’euro dépassait 91 roubles) pousse les importateurs à envisager une nouvelle hausse des prix sur l’alcool. « Pour le moment, il n’y a pas de décision définitive, mais la situation est complexe », avoue Maxim Kachirine, PDG de Simple Wine Company, l'un des plus grands groupes russes de distribution vinicole. Selon lui, sa compagnie a déjà augmenté les prix de près de 15% au 1er septembre, lorsque l’euro valait 70 roubles. La compagnie MBG avait quant à elle révisé les prix au premier semestre de l’année passée. « Nous n’avions pas l’intention d'augmenter davantage les prix, mais si le taux de change poursuit sa baisse, nous serons contraints de le faire. Nous subissons (…) des pertes trop importantes », se lamente Mme Fomina.
Selon les données fournies par les distributeurs, certains gros importateurs d’alcool ont déjà augmenté les prix en 2016. Ainsi, Bacardi Ltd, a relevé les prix de 10-15%.
Version complète disponible sur le site du journal Kommersant
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