Le célèbre traducteur et critique littéraire Nikita Struve est mort à Paris

Nikita Struve.

Nikita Struve.

TASS/Vladimir Sayapine

Nikita Struve, célèbre figure de l’émigration russe, éditeur et traducteur, est mort en France à l’âge de 85 ans, informe l’historien de l’émigration russe Andreï Korliakov.

« Chers amis, une très triste nouvelle - ce soir, le 7 mai 2016, à l'age de 85 ans est décédé le professeur et le directeur de la maison d'édition YMCA-PRESS, Nikita Alexeevitch Struve, l'homme à qui je dois l'édition de tous mes livres. Mémoire éternelle », écrit Korliakov sur sa page  Facebook.

Nikita Struve est né en 1931 à Boulogne dans une famille d’émigrés russes. Il est le petit-fils de la célèbre personnalité publique et politique, philosophe et économiste Pierre Struve qui quitta la Russie après la révolution de 1917. Nikita Struve est diplômé de la Sorbonne. Depuis 1978, il dirigeait la plus ancienne maison d’édition russophone d’Europe YMCA-Press, fondée en 1921. C’est dans cette maison d’édition que, au début des années 1970, M. Struve publia la première édition occidentale des romans de Soljenitsyne Août 14 et L’Archipel du Goulag.

M. Struve fréquentait des éminents représentants de l’émigration russe tels qu’Ivan Chmeliov, Marina Tsvetaïeva et Nicolas Berdiaev. En 1995, M. Struve remit l’essentiel de leurs manuscrits, lettres et autographes à la Bibliothèque-fondation Emigration russe à Moscou, qu’il créa avec la Fondation publique russe d’Alexandre Soljenitsyne et le gouvernement de Moscou.

Nikita Struve est l’auteur de l’étude « 70 dans d’émigration russe ». Le livre fut publié en français en 1996. Il publia également une anthologie de poésie russe de l’âge d’or et d’argent avec ses propres traductions françaises de poèmes de Pouchkine, Lermontov, Fet, Akhmatova et d’autres poètes.

Source : RIA Novosti

En savoir plus sur la littérature russe : 

Ces écrivains russes qui disaient « niet » à la viande

Littérature russophone : les grandes tendances de l'année 2015

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies