Des tubes pour la construction du gazoduc Nord Stream sont stockés à Lubmin, en Allemagne, le 19 juin 2012.
EPAComme l’a appris le journal Kommersant, quatre prestataires occidentaux participeront à l’appel d’offres de Gazprom pour la construction du gazoduc Nord Stream-2 au fond de la mer Baltique. Il s’agit du français Technip, du suisse Allseas, de l’italien Saipem et du hollandais Royal IHC. Le montant du contrat de construction des deux conduites d’une longueur totale de 2 500 km dépassera 4 milliards de dollars. Le résultat de l’appel d’offres annoncé à la fin de l’année dernière sera annoncé dès le mois de janvier.
Parmi ces quatre compagnies, le prétendant le plus évident à la construction de Nord Stream-2 est Saipem, car c’est cette même compagnie italienne qui a construit le premier Nord Stream.
De plus, tous les prestataires en lice travailleront dans des conditions de sanctions économiques occidentales contre le secteur énergétique russe, et devront donc demander au gouvernement de leurs pays l’autorisation de construire le gazoduc.
Valery Nesterov, de Sberbank CIB, fait remarquer que la pose de gazoducs sous-marins n’est pas formellement visée par les sanctions, et que Gazprom a exprimé le souhait de respecter toutes les lois européennes, y compris le Troisième paquet énergie. Pourtant, selon l’analyste, les chances de Nord Stream-2 de se concrétiser sont « de 50% à l’étape actuelle ». M. Nesterov considère que le projet bénéficie principalement de la volonté de l’Allemagne de devenir un nœud stratégique pour la gaz russe dans l’UE, ainsi que des technologies et principes de financements élaborés pour le premier Nord Stream.
Nord Stream 2 est un projet de gazoduc d’une longueur d’environ 1 250 km au fond de la mer Baltique entre la Russie et l’Allemagne. Deux conduites d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an sont prévues (un volume équivalent au premier Nord Stream). Les participants du projet, en plus de Gazprom (50%) sont les allemands E.On et BASF/Wintershall, l’anglo-hollandais Shell, l’autrichien OMV et le français Engie (10%). Le coût total du projet est évalué par Gazprom à 10 milliards d’euros.
Texte original publié sur le site de Kommersant
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