Au numéro 2/15 de la rue Maroseïka
Crédit photo : Rouslan Soukhouchine
Jusque dans les années 70 du XVIIIème siècle, à cette adresse se dresse l’Eglise Pokrova de la Sainte Vierge Marie, connue depuis 1479, puis démolie sous Catherine II de Russie. Le passage situé à l’angle de la rue Maroseïka et de la rue Loubianka, devient alors propriété de la comtesse Varvara Razoumovski qui, en 1796, y fait bâtir un palais.
Lieu de résidence principale du maréchal Edouard Mortier, commandant de la Jeune Garde impériale, la maison sera épargnée par le violent incendie de Moscou de 1812.
Au 17 de la rue Maroseïka
Crédit photo : Rouslan Soukhouchine
En 1782, une villa est bâtie à cet endroit, dont le style architectural marque la transition entre le Baroque et le classicisme. Selon les écrits, la villa est rachetée en 1793 par le maréchal Piotr Alexandrovitch Roumiantsev-Zadounaïsky, célèbre commandant de l’armée russe pendant la guerre de Sept Ans en 1756 et la guerre russo-turque en 1768.
Monuments en voie de disparition
Les bâtiments moscovites qui ont survécu à l’incendie de 1812
A sa demande, l’intérieur du bâtiment a été recouvert de fresques et de peintures représentant les batailles de la guerre russo-turque.
A sa mort, c’est son fils, le comte Nikolaï Roumiantsev, qui hérite de la maison. Francophile, il entretient une relation très amicale avec Napoléon. Le déclenchement de la guerre avec les Français sera pour lui un choc terrible qui le frappera de paralysie.
En 1812, le bâtiment est réquisitionné par l’armée napoléonienne et sert de municipalité durant la prise de Moscou, alors gouvernée par l’intendant général J-B. V. Lesseps.
Au numéro 5 de la rue Armiansky
Crédit photo : Rouslan Soukhouchine
A la maison des Roumiantsev, est accolée la rue Armiansky. Depuis le XVIIIème siècle, toutes les maisons de la petite ruelle appartiennent à l’un des plus riches marchands de Moscou, l’arménien Lazar Nazarovitch Lazarian (dont le nom de famille sera plus tard remplacé par Lazarev) qui, en 1758, acquiert le domaine de Stolpovski, aujourd’hui devenu le Passage arménien.
Il est intéressant de noter qu’aucun des bâtiments situés dans ce quartier n’a brûlé durant l’invasion française de 1812. Selon les récits, Roustam Raza, mamelouk de Napoléon d’origine arménienne, aurait protégé le quartier des destructions et incendies.
Ce ne sont pas seulement les propriétés du quartier qui ont été sauvées des flammes, mais aussi l’Eglise arménienne et l’annexe de l’église arménienne Sainte-Croix, situées l’une en face de l’autre, et qui ont ainsi pu être conservées jusqu’à nos jours.
Au numéro 4 de la rue Pokrovka
Crédit photo : Rouslan Soukhouchine
Au fond d’une cour, se dresse l’ancienne propriété principale de la dynastie Dolgoroukov, un palais de style baroque dont les premières constructions datent du XVIIème siècle.
Parmi les premiers propriétaires, figurent des personnalités comme Loukiane Streshnev, le beau-père du Tsar Mikhaïl Fiodorovitch, ou le favori du Tsar, Maliouta Skouratova. En 1744, le Palais est racheté par le prince Dolgoroukov, qui relie les deux domaines et effectue d’importantes modifications. Le 24 septembre 1812, une cour martiale s’installe dans la maison du prince Dolgoroukov. Ici même comparaitront 26 accusés des incendies de Moscou.
En 1812, la police française y réside de façon permanente.
Source : Moskovskie Novosti
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