Crédit : Alexandre Emelianenkov
Les autorités russes ont déjà placé une demande pour les nouveaux équipements chez le constructeur Rubin. D’après le cahier des charges du projet, une remontée rapide peut être nécessaire pour remplir une mission de combat ou bien en cas d’une situation d’urgence pour sauver l’équipage.
« Une remontée rapide vers la couverture de glace et sa destruction garantie et pas dangereuse pour la coque, sont nécessaires afin d’employer les armes, de remplir des objectifs tactiques, d’assurer la communication soit de sauver l’équipage en cas d’un accident », stipule notamment le document. Les dispositifs actuels des sous-marins pour briser la glace ne permettent pas de remonter vite sans endommager la coque.
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Selon l’ex-commandant du sous-marin nucléaire Ekaterinbourg et président du club des sous-mariniers de Saint-Pétersbourg, il existe actuellement deux moyens pour remonter à la surface dans une région recouverte de glace : la remontée stationnaire ou, en cas d'urgence, la remontée en mouvement en brisant la glace avec la coque.
« La remontée en mouvement peut endommager la coque et ses éléments extérieurs, le sonar et les systèmes de torpilles. Donc, ce moyen n’a jamais été utilisé. Par contre, la remontée stationnaire est une manœuvre classique employée assez fréquemment », a indiqué l’expert.
D’après M.Koudrine, avant une remontée stationnaire le sous-marin est « suspendu » dans l'eau, puis commence à remonter lentement – quelques centimètres par minute. Mais afin de rendre possible la remontée en mouvement, il faudra renforcer le centre de commandement et la proue des sous-marins car ce sont ces parties qui encaissent le choc, explique-t-il.
Le projet prévoit également le développement d’un système de recherche de zones de la glace la moins épaisse et la résolution du problème de déblayage de la glace sur le pont du sous-marin, qui peut obstruer des zones cruciales – notamment les silos de missiles – de sous-marins suite à l’émersion.
Le projet inclut également la création d'une soute de sauvetage pour l'équipage, qui devra également être capable de percer la glace pour avoir accès à l'air et contacter les sauveteurs. La soute de sauvetage sera équipée de moyens de communication, d'appareils de navigation et de bouées de signalement.
Pour assurer une meilleure sécurité des sous-marins arctiques au moment de la percée de la glace, les auteurs du projet proposent également de créer un centre terrestre qui aura pour mission d'analyser l'état de la glace dans les zones où naviguent les sous-marins.
Les premiers dispositifs devraient être installés sur les sous-marins en Arctique en 2016. Le coût du projet est estimé à près de 6,5 millions d'euros.
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