Crédit : Vitali Ankov / RIA Novsoti
Les JO d’hiver sont terminés, mais Sotchi n’en a pas fini avec les compétitions. En effet, la ville la plus méridionale de Russie accueillera le 7 mars les Jeux paralympiques. Le départ du relais de la flamme olympique a été donné le mercredi 26 février. Le voyage de la torche, sous la devise « Se dépasser, vaincre, inspirer », a débuté au cap Dejnev, point le plus oriental de Russie. La Tchoukotka, première à voir l’aube dans le pays, accueillera la flamme à 5h10 heure locale avec un spectacle pyrotechnique extraordinaire, alors qu’on sera encore le 25 février à Moscou.
Mikhaïl Terentiev, secrétaire général du comité paralympique russe, avait déclaré la veille lors d’une interview à Itar-Tass que la flamme passerait par 45 villes et serait portée par 1 500 personnes, dont beaucoup présentent un handicap. Chaque jour, la flamme brûlera parallèlement dans plusieurs villes, le relais prenant fin lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques le 7 mars au stade Fisht de Sotchi.
L’aurore polaire et les « Chevaliers russes »
Les organisateurs promettent un show unique dans chaque ville. À Lipetsk par exemple, la flamme paralympique sera allumée grâce à un feu de foyer dans lequel sont cuits les célèbres jouets Romanov. À Pskov, elle sera activée par les meilleurs forgerons locaux, alors qu’à Nijni Novgorod, sur les bords de la Volga, la torche sera allumée à l’aide de la synthèse photochimique. Une méthode tout aussi intéressante sera utilisée à Volgograd le 4 mars : la célèbre expérience d’Archimède pour obtenir du feu avec des miroirs grâce au soleil sera reconstituée au planétarium de la ville. À Kemerovo en Sibérie, un haut-fourneau symbolique, dans lequel le feu sera « fondu », sera spécialement construit pour le relais. Quant à Krasnodar, dans le Sud du pays, une représentation théâtrale sera organisée dans un village traditionnel cosaque : un forgeron provoquera une étincelle de laquelle partira la flamme paralympique, et ce en frappant avec un marteau sur une enclume.
La forme de la flamme paralympique ressemble à celle de la torche olympique. La différence se trouve dans la couleur des éléments du bras et de l’espace central, qui n’est pas rouge mais bleue ciel pour symboliser la pureté et la force d’esprit des athlètes paralympiques. La torche pèse près d’1,8 kg et mesure 95 cm de longueur et jusqu’à 14,5 cm de largeur, pour une épaisseur de 54 cm.
À Mourmansk, au Nord du pays, la flamme paralympique sera allumée par l’aurore polaire. Mais le clou du spectacle est prévu dans la région de Moscou. L’équipe d’aviateurs des « Chevaliers russes » effectuera quelques figures de haute voltige et dessinera dans le ciel le symbole des Jeux paralympiques composé des trois « Tae-Geuks », motifs d’origine coréenne représentant des lignes courbées de différentes couleurs.
Retour aux sources
Une des étapes se déroulera également dans la ville britannique de Stoke Mandeville, dans le comté de Buckinghamshire, qui est considérée comme le berceau des Jeux paralympiques. Les compétitions qui s’y sont déroulées en 1948 ont en effet préfiguré les premiers Jeux paralympiques de Rome en 1960. À partir de 2014, cette escale deviendra un passage obligé pour tous les relais de la flamme.
Importance des valeurs fondamentales
La flamme sera également portée par Mikhaïl Terentiev, ancien champion paralympique et actuel secrétaire général du comité paralympique russe.
« Les Jeux paralympiques démarrent généralement deux semaines après les JO. Cette tradition est en vigueur depuis Séoul en 1988, qui avait organisé le premier relais de la flamme paralympique. C’est cette mesure qui a permis de garantir l’intérêt pour ces Jeux et les athlètes. J’ai personnellement participé au relais à Pékin en 2008. Cette étape passait par la place où sont écrits les noms des empereurs. Le but du relais est de renforcer l’importance du sport et des Jeux paralympiques, mais aussi des valeurs du mouvement : l’enthousiasme, l’égalité et le courage. Le sport constitue en effet un outil permettant d’insérer les invalides dans la vie ordinaire ».
« À Vancouver, nous avons remporté 38 médailles : 12 en or, 16 en argent et 10 en bronze », se souvient Terentiev. « Nous essayerons d’atteindre les mêmes résultats, voire même de faire mieux. D’autant que le programme compte de nouvelles disciplines comme le para-snowboard, considéré pour le moment comme une compétition de ski alpin. Je suis certain que dans quatre ans, en Corée, le para-snowboard sera déjà une discipline à part entière. De plus, nous aurons pour la première fois une très bonne équipe de hockey sur glace. J’espère que les spectateurs ressentiront les mêmes émotions devant les performances des athlètes paralympiques que lors des JO ».
Article basé sur des sources d’Itar-Tass et de Rossiyskaya Gazeta
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