En 2010, Gazprom Arena a été choisi pour devenir l’un des stades phares de la coupe du monde 2018. Crédit : PhotoXPress
Complications liées à la construction
La construction de l’ultramoderne stade Gazprom Arena, une des principales enceintes de la coupe du monde de football qui aura lieu en Russie en 2018, a débuté en 2007.
« Les installations seront prêtes en juillet 2016, et leur coût sera d’environ 804 millions d’euros. La somme finale pourrait encore changer », a déclaré à La Russie d’Aujourd’hui Anastassia Gordeïeva, directrice du département des communications extérieures de Transtroy, principale entreprise chargée du projet.
Transtroy est déjà la deuxième société qui s’occupe de la construction du stade. Sa direction s’est d’ailleurs plaint de la mauvaise qualité du travail de son prédécesseur, le groupe Avant , et surtout des principales infrastructures qui se sont déformées à cause des fortes gelées et qui ont dû être remplacées.
En 2010, Gazprom Arena a été choisi pour devenir l’un des stades phares de la coupe du monde 2018 : il doit, en effet, accueillir une des demi-finales. Sa capacité devrait ainsi s’élever à pas moins de 60 mille spectateurs, ce qui a surpris le premier promoteur et provoqué l’arrêt des travaux pendant six mois.
Plus de 800 millions d’euros ont déjà été investis dans le nouveau stade pétersbourgeois. À titre de comparaison, l’Allemagne a dépensé 1,9 milliard d’euros pour la construction et la restauration de l’ensemble de ses enceintes avant la coupe du monde qu’elle a organisée en 2006.
Le stade le plus cher de l’histoire
D’après Valeri Tchoukhri, conseiller de la FIFA pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, le stade de Saint-Pétersbourg deviendra au final le plus cher de l’histoire du football. « Je suis souvent en Russie et je ne sens pas vraiment que les travaux de construction des stades avancent en vue de la coupe du monde », a expliqué Tchoukhri à « La Russie d’aujourd’hui ». « J’ai vu les chiffres annoncés et je peux vous assurer que le coût total de la Gazprom Arena dépassera les sommes dépensées pour la restauration du stade de Wembley à Londres (qui a duré de 2003 à 2007 et a coûté 1,15 milliard d’euros). Souvenez-vous qu’en 2012, l’Ukraine avait failli perdre l’organisation de l’Euro. Les Ukrainiens avaient prévenu que ce ne serait pas facile et qu’il fallait commencer les travaux dès la première année. Mais nous sommes très lents… »
Le représentant de la société de construction assure à son tour que les moyens investis permettront de créer un stade super moderne possédant toutes les commodités possibles. Selon Anastasia Gordeïeva, le stade sera doté d’un téléférique qui liera l’île Krestovski, sur laquelle se trouve le stade, aux autres parties de la ville. Un pont piétonnier sera également érigé. Il permettra aux spectateurs d’accéder rapidement à l’enceinte. Les conditions climatiques de Saint-Pétersbourg n’étant pas idéales pour faire pousser le gazon en hiver, les responsables du projet ont mis en place un système selon lequel la pelouse du stade pourra pousser en dehors des installations durant les mois d’hiver. Enfin, pMiour garantir le confort des supporters et des footballeurs, le toit du stade sera amovible afin de couvrir le terrain en cas de mauvais temps.
Un stade de rechange en un temps record
L’année prochaine, un nouveau stade de 25 000 places avec terrain synthétique verra le jour dans la capitale du Nord de la Russie. Il sera construit par la société suisse Nussli, spécialisée dans les projets sportifs à réaliser dans des délais limités.
Football : les équipes russes apprennent la modération
Selon les représentants de l’entreprise, l’entièreté du projet durera de huit à dix mois. Ces temps record sont possibles grâce à la « modularité » du nouveau bâtiment. Ainsi, certaines parties de l’enceinte, comme les vestiaires et les loges, arriveront déjà prêtes à Saint-Pétersbourg. Même si le nouveau stade sera réservé aux matchs de la deuxième équipe du Zénith, il répondra à l’ensemble des normes de la FIFA et de l’UEFA. La Zénith pourra donc y disputer des matchs comptant pour des tournois internationaux tels que la Ligue des champions.
Le directeur général du Zénith Maxime Mitrofanov estime que la construction de cette plus petite enceinte est une nécessité. « La saison actuelle montre que la Russie manque de stades de réserve. Il suffit de prendre l’exemple du CSKA Moscou, qui a dû jouer un match de Ligue des champions à Saint-Pétersbourg. Ce stade de 25 mille places sera une assurance non seulement pour le Zénith, mais pour tout le football russe », souligne-il. « Je ne cache pas mes inquiétudes par rapport à la durée de la construction de nos installations principales, menée par les autorités de la ville et dont la fin a été plusieurs fois remise. Le club ne sait pas quand il sera opérationnel et dans quel état il sera fourni. Sera-t-il exploitable dès le début de la location ? Cela reste une énigme ».
Réagissez à cet article en soumettant votre commentaire ci-dessous ou sur notre page Facebook
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.