Crédit : Mikhaïl Sinitsyne/RG
Vladimir Berezine, responsable du centre touristique volontaire explique que lesétrangers posent toujours les trois mêmes questions : ils souhaitent savoir où acheter des figurines du moineau (emblème des jeux) et trouver le programme des épreuves, pourquoi il est interdit de boire de la bière dans le stade et pourquoi les Russes ne sourient jamais. « Nous ne savons que répondre à la première question ! Le moineau est le talisman du championnat. Voilà pourquoi il est en effet impossible de le monnayer. Personnellement, nous nous demandons pourquoi les supporters chinois sont si rares. D'après la statistique, il y a surtout des touristes chinois à Moscou. Du coup, nous avons préparé beaucoup de brochures en chinois. Mais à la fin de la journée, nous nous rendons compte que la pile de documents reste pratiquement intacte, quand sa voisine japonaise est presque entièrement écoulée ! Il y a également beaucoup de supporters hispanophones, des africains et bien sûr de supporters de la Jamaïque. »
Aleksandre Moulik est le doyen des arbitres au point de ravitaillement du marathon. Leur principale mission est de surveiller que personne ne procure aux sportifs des bouteilles ou des cachets hors des zones de ravitaillement spécialement prévues à cet effet. « Nous veillons également à ce que chaque participant puisse obtenir de la nourriture et de la glace. Toutes les équipes ne peuvent pas se permettre de placer ses représentants sur le trajet du marathon, car certaines ne comptent pas assez de membres. Dans ces cas-là, nous leur attribuons des volontaires. Les marathons ont été particulièrement difficiles. Il fait 28 degrés sur les bords de la Moskova ; l'air n'est pas frais mais humide. Dans ces conditions, difficile d'assister à des prouesses (les records sont généralement atteints quand il fait 8 ou 10 degrés) : nombreux sont les sportifs qui n'atteignent pas la ligne d'arrivée. »
Alexeï est vendeur dans l'un des magasins officiels du championnat.« Les maillots de la Jamaïque se vendent comme des petits pains. Leurs couleurs sont jolies, mais surtout, tout le monde soutient Ussein Bolt. Ceux qui n'achètent pas le maillot choisissent systématiquement la casquette de l'équipe de la Jamaïque. Nous savons très bien qui est la star de ce championnat du monde ! »
Sergueï Gostev est « droujinnik» (membre des équipes bénévoles de maintien de l'ordre).« Rares sont les incidents dans des événements comme l'athlétisme. Les gens voient le brassard des compagnons et comprennent que la police n'est peut-être pas loin. Généralement, ils s'éloignent tranquillement. Aujourd'hui nous encadrons le marathon : la course se déroule sur des zones de passage. Notre mission consiste donc à veiller à ce que les spectateurs ne s'y rendent pas, ne dérangent pas les sportifs, et que les habitants ne pêchent sur les berges. »
Ramil Sitdikov, photographe, explique que dans l'athlétisme, il n'y a aucune discipline qui soit plus difficile à immortaliser. « Certaines présentent des dangers : Quand tu te tiens dans la zone de lancement et que tu vois dans ton viseur un javelot ou un poids se diriger vers toi, il faut avoir une bonne maîtrise de soi pour ne pas se retourner et courir vers un lieu plus sûr ! L'accueil qui a été réservé à Elena Issinbaeva m'a vraiment impressionné. À chacune de ses tentatives, les spectateurs des tribunes se levaient et se mettaient à scander et taper dans leurs mains au rythme de ses pas. Au moment du saut, le stade a rugi, si bien que nous qui nous tenions en bas en avons eu les oreilles bouchées ! Nous avons ressenti cette incroyable énergie qui venait des spectateurs. Ce sont des émotions très fortes. »
Dmitri Iastrebov, vice président de la direction des programmes sportifs de la compagnie de télévision Rossia raconte que le plus complexe reste de filmer le marathon. « Les caméras actuelles effectuent jusqu'à 1800 cadrages par seconde. Nous pouvons donc filmer tranquillement Bolt dans l'épreuve du 100 mètres ainsi que tout événement dans le stade. Hors de ses murs, nous devons faire appel à plus de matériel, même des hélicoptères. Je crois que nous y sommes malgré tout arrivés. Nous avons fait des plans renversants de Moscou, de la rivière, des bâtiments. À mon avis, les spectateurs n'avaient pas pu profiter de tels points de vue de la ville depuis bien longtemps. »
Texte original (en russe) publié sur le site de Moskovskie Novosti
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