Roland Garros : Serena Williams contre Maria Sharapova

La Russe Maria Sharapova (à dr.) serre la main à l’Américaine Serena Williams à l’issue de la finale de Madrid Masters à Madrid, le 12 mai, 2013. Williams a gagné le match 6-1, 6-4. Crédit : AFP Photo/Javier Soriano

La Russe Maria Sharapova (à dr.) serre la main à l’Américaine Serena Williams à l’issue de la finale de Madrid Masters à Madrid, le 12 mai, 2013. Williams a gagné le match 6-1, 6-4. Crédit : AFP Photo/Javier Soriano

Le 26 mai a commencé le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison : Roland Garros. Tous les espoirs russes reposent sur Maria Sharapova.

C'est précisément Sharapova, actuelle tenante du titre de l'Open français, qui est considérée comme la principale rivale de l'Américaine Serena Williams qui reste cependant invulnérable ce printemps. Chez les hommes, le favori, aussi évident que Williams, est l'Espagnol Rafael Nadal, qui est revenu sur les courts cet hiver, après plus de pause de six mois et une récupération incroyablement rapide de sa forme antérieure.

Il est même étrange de se rappeler qu'un jour Maria Sharapova, dont l'ascension a commencé sur le gazon de Wimbledon, n'aimait pas la terre battue, particulièrement celle de Roland Garros, à tel point qu'un jour, elle affirmait s'y sentir comme une « vache sur la glace ». Actuellement, elle n'y semble pas moins à l'aise que sur n'importe quelle autre surface. Cinq des six derniers titres de la joueuse russe ont été remportés sur terre battue, y compris le titre le plus précieux : Sharapova ouvre Roland Garros avec un match contre Hsieh Suvey (Taiwan) en tant que championne en titre. Pourtant, ce statut ne peut pas lui garantir celui de favorite de la compétition. Car Serena Williams sera aussi de la partie à Roland Garros.

Dernièrement, l'intrigue du tennis féminin est bien décrite par l'expression « Williams contre le reste du monde », dont la meilleure représentante actuelle est probablement Sharapova. Au moins pour la stabilité, et le nombre de succès en tournoi (elle a triomphé à Indian Wells et Stuttgart) cette saison.  Ni la récente première raquette mondiale, la Biélorusse Victoria Azarenka, ni aucune autre athlète remarquable du circuit WTA ne peut lui faire de l'ombre.

Rien d'étrange au fait que les cotes des bookmakers donnent Serena Williams championne. L'Américaine se rend à Roland Garros américain avec un bagage trop impressionnant. Ce bagage, c'est une série de 24 victoires, et quatre victoires consécutives en tournoi. Trois fois cette année - à Doha, Miami et Madrid - elle a affronté Sharapova en finale, et dans tous les cas elle a vaincu son adversaire, ce qui porte le bilan de leurs matchs à 13 victoires contre 2 pour la Russe.

Les matchs de Rome à la mi-mai sont pour de nombreuses athlètes une sorte d' « échauffement » avant le tournoi de Roland Garros. Et en cinq matchs à Rome, Williams n'a concédé à ses adversaires que 14 jeux, trois en moyenne par match !

On sait pourtant que Serena Williams, du haut de ses 30 ans, a parfois un coup de blues et qu'elle risque alors de jouer négligemment. Le dernier moment de détente a été noté il y a un an à Paris, quand durant le match d'ouverture de Roland Garros, l'Américaine a été sortie par la Française Virginie Razzano. Mais l'espoir que l'éclair retombe au même endroit creusé dans la terre rouge est bien sûr minuscule.

Dans le tournoi masculin, l'équilibre des forces est très semblable à celui qui règne chez les femmes, même si chez les hommes la concurrence, comme on l'estime communément, est un peu plus élevée. Les bookmakers sont confiants dans la victoire de l'Espagnol Rafael Nadal.

Nadal, qui a décroché en 2012 son septième Roland Garros, un record, a été longtemps hors-jeu en raison d'une blessure au genou. Il a perdu plus de six mois et est revenu sur le court pendant l'hiver, après l'Open d'Australie. Et quand il est revenu, personne ne savait à quelle vitesse l'Espagnol avait récupéré son ancienne forme​​. Et cela a eu lieu presque instantanément.

Cette année, Rafael Nadal a obtenu un incroyable « record ». Le ratio des matchs gagnés et perdus est de 36 à 2, et le ratio des tournoi remportés et perdus de 6 à 2.

Il existe cependant une nuance, qui suggère que tout n'est pas aussi évident que sur le papier. Nadal et Djokovic sont situés du même côté du filet. Cela signifie que leur rencontre aura lieu dès les demi-finales. Et on connaît de nombreux exemples où les deux principaux prétendants s'épuisent de telle sorte que c'est un « cheval noir » qui rafle la victoire. Ce « cheval noir », en passant, pourrait être le grand Roger Federer, qui n'a pas obtenu, depuis le début de l'année, une seule victoire, mais est encore capable à tout moment de briller de tous ses feux.

Texte original (en russe) publié sur le site de Kommersant.

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