Ligne directe avec Vladimir Poutine (Live)

Direct Line with Russian President Vladimir Putin

Direct Line with Russian President Vladimir Putin

Global Look Press
Ce jeudi 15 juin le président russe tient sa séance annuelle de questions-réponses avec la population.

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

Le président russe tient ce jeudi sa 15ème séance de questions-réponses avec la population. Mercredi, son porte-parole Dmitri Peskov a annoncé que plus de 1,6 million de question avaient été adressées au président. À l’heure actuelle, leur nombre s’élève à près de 1,8 million.

En 2013, le président a battu un record absolu en termes de durée de la séance de questions-réponses : elle a duré 4h47 minutes et le président a répondu à 85 questions. L’année dernière la Ligne directe a duré 3h40, et Poutine a répondu à 80 questions. 

Traditionnellement, les Russes posent au chef de l’État des questions relevant du domaine social, économique mais aussi de la santé et de la politique internationale. D’après les analystes cités par l'agence TASS, au cours de cette ligne directe le président devrait faire une série de déclarations retentissantes, touchant notamment la politique économique du pays et la défense. Ces déclarations pourraient constituer le fondement de son programme électoral et servir de coup d'envoi non officiel à la campagne en vue de la présidentielle.

73% de Russes estiment que la Ligne directe est un format indispensable, tandis que 57% la qualifient de moyen efficace de régler des problèmes concrets.

Le Kremlin s'étonne que parfois il est plus facile pour les Russes de contacter le président que les fonctionnaires locaux, a indiqué le porte-parole du président, Dmitri Peskov, dans une interview consacrée aux préparatifs de la séance de questions-réponses. « On peut dire que malheureusement la plupart des questions auraient pu être réglées par les autorités locales », a-t-il constaté.

La vidéo en russe est disponible sur YouTube 

16:03

Dernière question : Y aura-t-il encore des lignes directes avec Poutine ou celle-ci est-elle la dernière ?  

Vladimir Poutine :« S’il y a une ligne elle ne sera que directe, comme celle d’aujourd’hui »

16 : 00

Question : À qui envisagez-vous de passer le pouvoir ?

Vladimir Poutine : « Primo, je travaille encore. Secundo, c’est aux électeurs de décider. Je parlerai encore de mes préférences, je ne le cacherai pas, mais seuls les électeurs peuvent décider de qui présidera l’État ».

15 : 50 

Question au sujet des fonctionnaires corrompus

"J'estime que le problème est très sérieux, bien que, par rapport aux années précédentes, le sujet ne se trouve plus en tête de liste des questions. Il ne s'agit pas d'assigner à résidence ou de condamner à la prison.

Ce qu'il faut, c'est qu'aucun délit ne reste impuni. Quant aux assignations à résidence et aux peines, c'est aux tribunaux d'en décider.

Le dernier exemple en date est le verdict d'accusation de l'ex-directeur du Service d'exécution des peines qui, en étant à la tête de ce Service dont relèvent les peines, a lui-même transgressé la loi. Huit ans de prison, c'est une peine sérieuse. Faisons confiance à notre système judiciaire ».

15 : 22

Le présentateur soulève du coup le thème de l’opposition et demande si le président est prêt à mener un dialogue avec ses représentants. 

« Je suis prêt à parler avec tous ceux qui ont effectivement l’objectif d’améliorer la vie des gens, de trouver des solutions aux problèmes et non avec ceux qui profitent des difficultés existantes pour se faire de la publicité, pour gagner gros sur ces difficultés, ne faisant que les amplifier »

15 : 03  

Les Russes continuent de se plaindre de logements vétustes, de murs humides et de plafonds qui tiennent à peine.

« Je passerai un jour chez vous », promet Vladimir Poutine.

14 : 48  

Un officier de réserve pose sa question : « Quelles leçons nos troupes ont-elles tirées en Syrie et quelles sont les perspectives ? ».

Selon Poutine l’expérience acquise en Syrie est inappréciable. L’armée a pu faire usage d'armements ultramodernes.

« Nous savions déjà qu’ils [les armements, ndlr] étaient bons, mais maintenant c’est encore mieux ». 

« En ce qui concerne les perspectives, l’objectif de la Russie est d’obtenir un processus de règlement politique du conflit syrien entre toutes les parties. Y compris, améliorer le niveau de l’armée syrienne et retourner « calmement » dans nos bases de Hmeimim et de Tartous. Mais si l’armée syrienne a besoin de notre aide, nous la lui fournirons »

Crédit : ReutersCrédit : Reuters

12 : 34 

Un appel au secours :« Aidez-nous à reconstruire l'hôpital et tout le reste. L'ambulance ne peut pas arriver à temps.  On veut vivre et non survivre ».

Vladimir Poutine répond en citant une histoire personnelle de la vie de son père : « D'habitude, je ne parle pas de ma vie privée, mais c'est ce qui est arrivé à mon père ».

Selon le président, son père criait de douleur la nuit, mais les médecins lui ont trouvé un analgésique. C'était il y a longtemps, mais des médicaments assez efficaces existaient déjà.  Il est décédé d'une autre maladie que celle qui lui a été diagnostiquée.

« Alors je vous en prie, ne perdez pas espoir », a-t-il dit. 

« Nous savons tous que la médecine connaît des problèmes partout. Ce secteur est critiqué dans presque tous les pays, y compris aux États-Unis. Nous avons peut-être plus de problèmes, mais en trois ans nous avons construit 2 000 établissements médicaux ».

14 : 24 

Les questions au sujet des relations entre Moscou et Washington ne cessent pas. En prévision de la prochaine rencontre avec Donald Trump on demande à Poutine sur quelles questions les deux États allaient coopérer.

Aux yeux de Poutine il s’agira de la non-prolifération nucléaire, de la lutte contre la pauvreté ainsi que la lutte au nom de l’écologie. 

« Les thèmes sont nombreux et nous sommes pour un dialogue constructif quoi qu’il en soit », a ajouté Vladimir Poutine. 

Il a en outre de nouveau démenti tout fait d’ingérence de Moscou dans les élections présidentielles aux États-Unis et qualifié ces informations de « propagande américaine ».

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

« Prenez un globe terrestre, tournez-le, pointez un endroit au sort – vous y trouverez et les intérêts américains et leur ingérence.

Ainsi, il n’y a rien d’extraordinaire. Mais que veulent-ils ? Nous avons notre opinion, notre point de vue et nous l’exprimons. Aucun double jeu​ », a-t-il dit. 

14 : 19 

Un Américain appelle Poutine pour constater que la russophobie se propage aux États-Unis et demande au président son conseil.

Poutine a souligné que les Russes ne percevaient pas les États-Unis en « ennemi ».

Et de rappeler que les deux pays avaient lutté côte à côte lors des deux guerres mondiales et beaucoup de Russes ont du respect pour les acquis réalisés par le peuple américain. 

Pour Poutine, la russophobie évoquée par son interlocuteur est la conséquence d’une lutte politique interne. « Je vous ne donnerai pas de conseil, mais je tiens à vous remercier pour votre position ».

14 : 05 

Question :« Pourquoi s’accroche-t-on tant à l’Arctique ? Pourquoi on y verse tant d’argent ? ».

Vladimir Poutine : 

« L'Arctique est une région très importante qui assurera l'avenir de la Russie. D'ici 2050, environ 30% des hydrocarbures seront extraits en Arctique. Nous y réalisons déjà de nombreux grands projets, l'extraction a débuté. C'est extrêmement important du point de vue économique.​

Nous devons assurer la sécurité de cette région. […] Nous ne nous en occupions pas car nous n’avions pas de moyens, et non en raison d’absence d’importance. Maintenant nous y sommes retournés. J’espère cette fois-ci pour toujours »

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

14 : 00 

Un acteur russe célèbre pose une question sur le film Mathilde (qui raconte l'histoire d’amour entre le tsar Nicolas II et une ballerine ; une députée de la Douma a reproché au réalisateur « d'injurier les sentiments des croyants ») et sur le théâtre moscovite Centre-Gogol (qui a récemment fait l'objet de perquisitions, ndlr) : « Que se passe-t-il avec la culture et la liberté d’auto-expression créatrice ? ».

Poutine explique qu’il respecte le réalisateur Alexeï Outchitel, mais souligne qu’il ne veut pas se mêler de son différend avec la députée Natalia Poklonskaïa (ex-procureure de Crimée). Selon lui, personne ne cherche à interdire quoi que ce soit.

Alexeï Outchitel : « L’absurde réside dans le fait qu’on ne peut avoir une opinion que si on l'a vu. Récemment j’ai rencontré Poklonskaïa, je lui ai proposé de voir le film, mais elle a refusé ».

13 : 37 

Vladimir Poutine a été prié de répondre au président ukrainien Petro Porochenko au sujet de la « sale Russie ». « Cela prouve qu'il connaît les classiques russes (en l'occurrence l'oeuvre de Mikhaïl Lermontov, ndlr) et je peux le louer », a répondu le président.

Il a rappelé qu'au moment de l'écriture de cette poésie, les régions appelées aujourd'hui Ukraine n'étaient qu'une partie de la Russie.

« Il n'y a pas de quoi frimer », a-t-il ajouté.

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

Le président a en outre rappelé que le nombre « d'uniformes bleus » (la police) est beaucoup plus important là où il (Porochenko) va et qu'il ne fallait pas se détendre. « Je veux dire que nous n'avons rien contre ces gars. Nous vous souhaitons bonheur et bonne chance, surtout avec les nouvelles recrues ».

13 : 25  

Un appel de Kiev :

« Je m’appelle Dmitri. Je vis en Ukraine. Pourquoi nous avez-vous abandonnés ? Nous assistons au Régiment immortel [Marche qui commémore les soldats soviétiques de la Seconde Guerre mondiale, ndlr], et la télévision russe nous présente tous sous une seule et même lumière ».

Vladimir Poutine donne une réponse très brève : « Nous essayons de ne pas nous mêler aux processus internes en Ukraine ».

13 : 13 

Poutine et sa famille : 

La question relative à la famille de Vladimir Poutine reste un élément incontournable de la séance de questions-réponses.

Vladimir Poutine : « Mes filles s’occupent de la science et de l’éducation et ne se mêlent pas de la politique ».

« Malgré les rumeurs, elles vivent ici à Moscou, ainsi que mes petits-enfants. Ils mènent une vie ordinaire. Quant à mes petits-enfants : l’un d’entre eux va déjà à la maternelle. Il suffit de préciser leur âge et leur nom et ils seront indentifiables. Ceci peut leur nuire », a expliqué le président, avant de préciser que son deuxième petit-fils venait de voir le jour.

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

13 : 09 

Vladimir Poutine estime que le taux de natalité en Russie dépasse celui en Europe. Il n’a toutefois fondé ces propos sur aucune donnée statistique. 

12 : 56 

La population aborde la question de l’écologie : une décharge à Balachikha, dans la banlieue de Moscou. Les habitants locaux constatent que sa superficie est de 5 hectares environ et elle s’approche progressivement des immeubles résidentiels ; déjà on peut l’apercevoir depuis l’espace.

Vladimir Poutine : « Je vous comprends parfaitement ».

Pendant ce temps on passe à la télévision les images de la décharche en question…

« Cinq milliards de roubles (78 millions d'euros)  budgétaires ont été débloqués à la solution des problèmes les plus aigus. Je demande aux gouverneurs et au cabinet de les dépenser efficacement… Je vois d'ores et déjà le problème ».

12 : 50 

Une question de Vladivostok sur l'hectare gratuit accordé à chaque demandeur dans l'Extrême-Orient russe. « Qu'est-ce qui se passe, Monsieur le président? Pour enregistrer ce lopin de terre, il faut attendre des mois sur le site. Il y a cent ans, de telles erreurs n'étaient pas commises sous le ministre Stolypine. Or, tout était primitif ».

Vous avez eu raison de vous souvenir de Stolypine. Mais n'oublions pas non plus les gibets de Stolypine. Nous, nous n'appliquons pas la peine de mort, a rappelé Vladimir Poutine. « Pour ce qui est du problème. Le programme est réalisé. Nous offrons à chaque citoyen la possibilité d'obtenir cet hectare. Les demandes sont au nombre de plus de 92 000, le système ne tient pas le coup et connaît des défaillances. Mais 27 000 demandes sont d'ores et déjà satisfaites, soit plus du tiers ».

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

12 : 36 

Des fermiers commencent à poser des questions sur les tomates, les concombres et la substitution aux importations. Le secteur agro-alimentaire qualifie les sanctions de « cadeau »

« Nous avons affiché une croissance de 50% depuis la mise en place de l’embargo. Un cas sans précédent. Nous voulons savoir : allons-nous proroger l’embargo face à la décision de l’Occident [de prolonger les sanctions contre la Russie, ndlr]. Et la deuxième question : lorsque les sanctions prendront fin, pourrons-nous compter sur la protection de nos marchés ? Comment envisagez-vous de nous protéger contre les tomates turques ? ». 

Vladimir Poutine estime que lui et le gouvernement ont tout fait pour les producteurs russes vivent bien. «  Et vous y arrivez », a-t-il constaté.

Le gouvernement a prorogé l'embargo décrété en réaction aux sanctions jusqu'au 31 décembre prochain. Pour ce qui est d'un prolongement à l'infini, «  si nos partenaires commencent à lever progressivement les sanctions, nous devrons le faire également. Sinon nous aurons des problèmes au niveau de l'OMC.

Il y a encore les intérêts du consommateur. 

Mais si vous travaillez toujours aussi bien, vous aurez de toute façon un avantage face aux importateurs grâce à la logistique. Faites tout votre possible pour être compétitifs dans une perspective à court terme, a dit le président.

En un mot, chers fermiers, la balle est dans votre camp. Nous, nous avons fait tout ce qu'on pouvait ».

Capture d'écranCapture d'écran

12 : 28

Q : « Les sanctions antirusses ont été prorogées encore une fois. Sommes-nous prêts à vivre des décennies sous des sanctions ? ».

« Certes les sanctions se sont répercutées sur l’économie russe, mais c’est la conjoncture économique internationale, notamment la baisse des prix des hydrocarbures, qui a eu le plus grand impact. 

L'histoire de la Russie prouve que nous avons toujours vécu sous des sanctions dès que le pays commençait à se remettre debout. C'était le cas durant toute notre histoire, avant même la Révolution d'octobre de 1917.  Il n'y a donc rien d'étonnant.

Le Sénat américain évoque de nouveau la question du durcissement des sanctions. Pourquoi? Qu'est-ce qui est arrivé? Mais rien du tout. Je vois qu'il s'agit de lutte politique. S'il n'y avait pas eu la Crimée, quelque chose d'autre aurait été inventé. Les sanctions, nous ont-elles touchés? Oui. Radicalement? Non.

Nous avons dû nous creuser les méninges au lieu de compter uniquement sur le pétrole ».

Crédit : Global Look PressCrédit : Global Look Press

12 : 16 

Q : « Nous avons bien compris que la crise est terminée? Telle est la première question adressée au président ».

Vladimir Poutine : « Nous devons nous fonder sur des données objectives. Et celles-ci prouvent que la récession économique dans le pays a été surmontée et que nous passons à la croissance.​

Depuis trois trimestres, nous enregistrons une croissance du PIB. Quoique modeste, la croissance existe. En moyenne, une hausse de 0,7% en quatre mois.

Les investissements dans l'industrie atteignent 2,3%, ce qui constitue une bonne réserve.

Nous constatons la montée des ventes de voitures et des crédits à la consommation et une inflation très basse. Nous avons tout lieu de penser que nous arriverons à 4% d'inflation sur l'année.

En outre, la mortalité infantile a été divisée par trois depuis 2000 et celle des mères en couches a été divisée par quatre. Je crois qu'aucun domaine social au monde n'affiche de tels chiffres. La crise est surmontée », a affirmé le président.

12 : 06 

 La Ligne directe avec Vladimir Poutine a commencé. Le président est entré dans la salle. 

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies