Qui étaient les victimes de l’attentat de Saint-Pétersbourg?

Sergeï Konkov / TASS
RBTH évoque la vie de ceux qui se sont retrouvés dans la même rame que le terroriste

La bombe qui a explosé dans le métro de Saint-Pétersbourg lundi 3 avril dans une rame qui circulait entre les stations Place Sennaïa et Institut technologique a tué 13 personnes et en a blessé 50 autres. Le Comité d’enquête a publié mercredi soir la liste complète des morts, dont le plus jeune avait 17 ans et le plus âgé 71 ans. RBTH évoque les vies qui ont été emportées par cet attentat monstrueux.

Maxime Arychev, 20 ans, était venu du Kazakhstan pour faire ses études à l’Université économique de Saint-Pétersbourg. Ce jour-là, il rentrait chez lui après les cours. Selon ses amis, il voulait devenir informaticien. Le soir du drame, les médias l’ont présenté comme l’auteur de l’attentat-suicide, mais cette affirmation a été rapidement démentie. « Il était toujours joyeux, très communicatif, avait un don pour l’humour sarcastique et était un boute-en-train lors de toutes les fêtes. Il avait beaucoup d’amis », racontent ses copains.

Maxime Arychev / vk.com/duckkyMaxime Arychev / vk.com/duckky

Dilbara Alieva, 21 ans, rentrait elle aussi après une journée de cours. La jeune fille rêvait de devenir psychologue et de travailler avec les sportifs. Elle a succombé à ses blessures à l’hôpital. « Elle avait horreur que les gens se fâchent et s’emportent. Jamais je n’ai entendu un juron de sa part ni même de ragots, tant elle était pure et gentille », confie son amie.

 

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Irina Mediantseva, 50 ans, a succombé à ses blessures dans l’ambulance. Selon sa nièce, Maria Levkina, la femme a eu le temps de couvrir sa fille Elena, 29 ans, qui est toujours au service de soins intensifs. Toutefois, ses jours ne sont plus en danger. Irina a fabriqué pendant plus de vingt-cinq ans des marionnettes qui ont été présentées à maintes reprises à des expositions internationales. Les réseaux sociaux ont diffusé après l’attentat un appel à acheter toutes les marionnettes d’Irina pour aider sa famille.

Oksana Danilenko a eu le temps d’enregistrer avant sa mort les cris des gens et les bruits dans la station ainsi que de publier la bande audio sur les réseaux sociaux. « À en juger d’après le message de sa sœur, Kristina, la jeune fille se trouvait dans la voiture où a été commis l’attentat »,affirment les médias. La liaison a rapidement disparu. Oksana n’avait que 25 ans.

Ksénia Malioukova, 18 ans, faisait des études au Collège d’obstétrique de Saint-Pétersbourg. Le jour du drame, la jeune fille rentrait de cours dans un hôpital pour enfants. Dès la première année de la primaire, Ksénia était pom-pom girl et, selon ses copains, s’entraînait très sérieusement, à raison de six jours par semaine.

Nombreux sont ceux qui laissent des messages de condoléances sur la page de Denis Petrov, 25 ans. Le jeune homme était champion de lutte de Russie et champion de kick-boxing de Saint-Pétersbourg et de sa région. Le 3 avril, il allait retrouver les enfants qu’il entraînait.

Denis Petrov / vk.com/id344742174Denis Petrov / vk.com/id344742174

La plus jeune des personnes tuées dans le métro n’avait que 17 ans. Mansour Sagadeïev rentrait après les cours au Collège des télécommunications. « Il était très modeste et délicat et était toujours à l’écoute des élèves de son groupe », indique dans la nécrologie le site de son établissement. Les amis de Mansour racontent qu’il aimait se promener, jouer au foot et au ping-pong et était accro aux jeux vidéo.

 

Larissa Chtchekina, 66 ans, était employée dans une maison d’édition d’ouvrages didactiques auprès de l’Académie d’enseignement pédagogique post-diplôme de Saint-Pétersbourg. Diplômée de la faculté de journalisme de l’Université de la ville, elle avait fait ses premiers pas comme correspondante locale et collaboratrice régulière de journaux et revues. Devenue en 1977 rédactrice, elle a depuis travaillé dans des éditions scientifiques auprès d’établissements de recherche scientifique.

Anguelina Svistounova, 27 ans, est arrivée dans la région de Saint-Pétersbourg depuis la région de Moscou avec son mari, militaire. Elle était femme au foyer et volontaire d’un mouvement d’aide aux animaux abandonnés. Sa page sur les réseaux sociaux contient un grand nombre de notes sur les animaux à qui elle avait réussi à trouver un nouveau foyer.

Le plus âgé des voyageurs tués s’appelait Iouri Nalimov, il avait 71 ans.

Les médias ne fournissent aucune information sur les autres victimes.

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