Crédit : Reuters
Lundi 3 mars à 14h40, un attentat a eu lieu à Saint-Pétersbourg : un engin explosif artisanal a été activé entre les stations Institut technologique et Sennaïa Plochtchad. On a rapidement appris qu’une série d’attentats devait se produire ce jour-là dans le métro de Saint-Pétersbourg : une autre bombe avait vraisemblablement été déposée par le même terroriste ou par un complice dans le hall de la station Plochtchad Vosstania et avait pu être retrouvée avant l’explosion à Institut technologique.
« À l’intérieur de l’extincteur servant de bombe artisanale, nous avons découvert près d’un kilo d’explosifs [équivalent TNT, ndlr], ainsi qu’environ deux kilos de billes métalliques utilisées pour amplifier la force de l’explosion et le nombre de victimes, qui étaient plongés dans de la mousse de construction durcie », indique une source au sein des forces de l’ordre à Komsomolskaïa Pravda.
La bombe composée de deux pétards de TNT, d’un détonateur et de projectiles en forme de billes était trois fois plus puissante que celle activée dans l’autre station. Le déroulé de son désamorçage n’est pas encore confirmé, mais des chaînes anonymes sur Telegram parlent d’un employé héroïque de la Garde nationale [agence fédérale des forces de l’ordre, récemment créée, qui dispose d’un vaste éventail de responsabilités et de ses propres troupes intérieures, ndlr], qui aurait neutralisé l’engin explosif par ses propres moyens.
Crédit : Russian Archives / Global Look Press
« Alors, pour l’histoire : hier, un employé de la Garde nationale a neutralisé l’engin explosif tout seul, sans attendre l’arrivée du personnel spécialement formé. À Plochtchad Vosstania. Ainsi, il a sauvé sa propre vie, mais aussi celle d’un grand nombre de civiles », écrit l’abonné anonyme @kbrvdvkr.
Actuellement, l’ensemble du métro de Saint-Pétersbourg, ainsi que d’autres lieux d’affluence sont passés au crible. Le 4 avril au matin, un colis suspect a été contrôlé à la faculté de droit de l’Université de Saint-Pétersbourg, puis un supermarché Lenta a été évacué à cause d’un sac pour ordinateur portable. Finalement, aucun des deux colis ne présentait de danger.
Les médias informent que les images relevées sur les caméras de surveillance laissent penser que les deux bombes, celle activée et celle désamorcée, ont été introduites dans le métro par la même personne. En revanche, une zone d’ombre persiste, car il semblerait que le terroriste ait abandonné la bombe plus puissante pour, selon l’une des versions étudiées, se faire exploser avec un engin moins puissant à l’intérieur de la rame.
Voici comment l’explique la chaîne anonyme @karaulny sur Telegram : « Dans la bombe-extincteur, il y avait une minuterie (…) alors que dans la rame, le monstre s’est fait exploser tout seul. C’est pour ça que la grande bombe a été abandonnée, alors que la petite en forme de +sac à dos+ a été embarquée dans la rame ».
Pourtant, l’itinéraire emprunté par le terroriste, s’il s’agissait d’une seule et même personne, laisse toujours un doute, soulignent les abonnés avisés : les stations sont éloignées et se trouvent dans différentes parties de la ville et même sur différentes lignes du métro. « Cet itinéraire ne vous semble-t-il pas beaucoup trop compliqué ? », écrit un abonné anonyme.
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