Crédit : Aleksander Kryazhev/RIA Novosti
Selon les données de l’ONG, des cas de soldats forcés à signer des contrats avec le ministère de la Défense ont été relevés jusqu’ici dans les régions de Saint-Pétersbourg et de Mourmansk principalement. « Nous avons enregistré de tels épisodes auparavant aussi, le dernier remontant à novembre 2014, dans le territoire de Perm. Les défenseurs des droits de l’homme et le Parquet ont alors rapidement résolu le problème et le contrat a été annulé. L’unité militaire a été vivement critiquée par le procureur qui a qualifié l’initiative d’inadmissible, a raconté Alexandre Peredrouk, porte-parole de « Mères de soldats de Saint-Pétersbourg ». Cependant, de nouvelles plaintes ont été enregistrées en décembre et en janvier. Il s’agit dans la plupart des cas de plaintes orales qui nous sont adressées par téléphone et de seulement cinq demandes écrites. »
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L’organisation a indiqué à RBTH avoir contacté le Parquet et le ministère de la Défense à ce sujet, mais a précisé qu’il n’y avait encore aucune réponse, la demande ayant été formulée tout récemment. En outre, elle s’est adressée à Ella Pamfilova, déléguée aux droits de l’homme de Russie, qui a promis son concours.
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Contactée par RBTH, la déléguée aux droits de l’homme Ella Pamfilova a souligné que malgré les déclarations relayées par la presse, elle n’avait reçu jusqu’ici aucun appel des « Mères de soldats de Saint-Pétersbourg ».
« Ils (les représentants de l’organisation) affirment s’être adressés à moi, ce qui n’est pas conforme à la réalité. Le dernier appel en date remonte à novembre 2014 et évoque un tout autre sujet, a-t-elle dit. C’est justement le contraire : c’est moi qui ai contacté l’organisation la semaine dernière, après la publication dans la presse d’informations sur la signature de contrats sous la contrainte, pour demander de me fournir des plaintes et des faits confirmant la nouvelle. Je n’ai pas encore reçu de réponse, j’attends. Je suis prête à réagir immédiatement. »
Le ministère de la Défense a déclaré à un journaliste du quotidien Kommersant que le transfert d’effectifs et de matériels était réalisé en conformité avec les plans de formation au combat, mais n’a fourni aucun autre détail.
Les défenseurs des droits de l’homme redoutent une éventuelle répétition des événements d’août 2014, lorsque, dans des circonstances qui n’ont toujours pas été tirées au clair, plusieurs militaires de la 18ème brigade d’infanterie motorisée dépêchés à Rostov-sur-le-Don depuis la Tchétchénie ont été tués. Sergueï Krivenko, membre du Conseil présidentiel des droits de l’homme, a alors indiqué que, selon « certaines données, ils avaient trouvé la mort dans des opérations militaires ». « Sans doute sur le territoire de l’Ukraine », a-t-il fait remarquer. Il a alors demandé au Comité d’enquête et au Parquet militaire d’entamer une vérification sur d’éventuels transferts de soldats en Ukraine, mais n’a toujours pas reçu de réponse.
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