Un rebelle armé se tient près de croyants orthodoxes locaux sortant de la cathédrale Alexandre Nevski, après une messe dominicale dans la ville ukrainienne de Slaviansk, le 18 mai 2014. Crédit : Reuters
Kommersant
« On veut nous couvrir les mains de sang ! »
Moscou appelle Kiev au dialogue avec le Sud-Est
Le quotidien Kommersant publie un article consacré au meeting organisé à Donbass qui, selon l’intention du « gouverneur du peuple » Pavel Goubarev, devait permettre de prendre une décision sur l’ouverture de la frontière avec la Russie. Toutefois, le meeting n’a réuni qu’un millier de personnes, ce qui a sérieusement déçu les organisateurs. La veille, le ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk Igor Strelkov, dans un communiqué officiel, avait mentionné le manque de combattants. Il a souligné que, depuis le début de la confrontation, la région de Donetsk n’a pas pu trouver « ne serait-ce qu’une vingtaine de militaires professionnels, prêts à assumer le commandement des unités en formation ». Kommersant explique que la plupart des volontaires qui se rendent à Slaviansk à la recherche d’armes repartent quand ils apprennent qu’ils devront combattre sur place et ne pourront repartir chez eux avec les armes. En outre, le quotidien annonce qu’Igor Strelkov n’exclut pas devoir appeler des femmes à cause du manque de cadres hommes.
Dans un autre article, Kommersant parle de la deuxième table ronde « d’unité nationale » organisée à Kharkiv à l’initiative du gouvernement ukrainien. Le quotidien souligne que la table ronde de Kharkiv, comme celle organisée à Kiev, a réuni principalement « des représentants de l’élite de la capitale, ainsi que des régions de l’Ouest et du Centre du pays ». L’Est ukrainien a une fois de plus, été assez peu représenté, « alors que, formellement, c’est cette région qui accueillait la réunion ». Kommersant explique que les autorités de Kiev, dirigées par Arseni Iatseniouk, ont immédiatement fait comprendre qu’elles n’avaient pas l’intention de dialoguer avec les combattants des régions de Donetsk et de Lougansk, et ont souligné qu’il « n’y aurait aucune négociation avec les terroristes ». C’est pourquoi, estime le quotidien, la réunion était organisée non à Donetsk, où l'avait proposé le gouverneur local Sergueï Tarouta, mais à Kharkiv, ville plus calme. Kommersant cite Arseni Iatseniouk annonçant la possibilité d’accorder une indépendance économique à Donetsk et Lougansk, et proposant aux régions d’atteindre l’autosuffisance.
Vedomosti
Le quotidien Vedomosti informe que la Russie propose à l’Ukraine un compromis permettant de régler le conflit autour du gaz. Pour cela, Naftogaz est invité à solder sa dette accumulée auprès de Gazprom au 1er avril, d’un montant de 1,660 milliard d’euros. Dans ce cas, la Russie « accordera une réduction sur le gaz à l’Ukraine », sans toutefois préciser son montant. En outre, Vedomosti explique que Gazprom ne craint pas l’intention de l’Ukraine de saisir la cour d’arbitrage de Stockholm. Les experts du journal soulignent que « le gouvernement ukrainien s’est borné sur le prix de 198 Euros et assure que c’est le prix du marché ». Pourtant, écrit le quotidien, la compagnie rachète le gaz à l’Allemagne à 280 euros, qui n’est « pas le prix du marché ». « La cour d’arbitrage de Stockholm devra prendre en compte cette position incohérente de l’Ukraine », conclut l’expert de Vedomosti.
Nezavissimaïa Gazeta
Nezavissimaïa Gazeta examine également la question gazière et annonce une rencontre entre le Commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger et le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak. Le quotidien rappelle qu’en avril de cette année, le président russe Vladimir Poutine a appelé les membres de l’Union européenne à organiser des consultations afin de régler la question de la dette ukrainienne du gaz au plus vite. Pourtant, écrit Nezavissimaïa Gazeta, une seule réunion tripartite a eu lieu au cours du mois dernier, réunissant les partenaires européens, Moscou et l’Ukraine. Depuis, aucun progrès significatif vers la résolution de cette question n’a pu être atteint. Au contraire, la situation n’a fait qu’empirer, souligne le quotidien, car la dette ukrainienne a augmenté davantage. Vladimir Poutine a fait une autre déclaration, dans laquelle il explique qu’à partir du 1er juin, la partie russe ne livrera que les quantités de gaz prépayées par la partie ukrainienne. Selon le quotidien, la prochaine réunion tripartite est prévue pour le 26 mai.
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