Les premiers jours de la Crimée indépendante se sont passés de façon agitée

Le chef de la Flotte russe de la mer Noire Alexandre Vitko quitte le territoire de l’État-major de la Marine d'Ukraine. Crédit : AP

Le chef de la Flotte russe de la mer Noire Alexandre Vitko quitte le territoire de l’État-major de la Marine d'Ukraine. Crédit : AP

Un tragique incident a assombri les premiers jours d’existence de la Crimée après la signature de l’accord sur le rattachement à la Fédération de Russie. Le 18 mars, un soldat des brigades d’autodéfense et un militaire ukrainien ont été tué, deux personnes sont encore blessés. Dans ces circonstances, les habitants de Sébastopol se sont emparés de l’Etat-major de la Marine ukrainienne.

Le Ministère de l'Intérieur de Crimée considère que les tirs du 18 mars à Simféropol étaient une provocation avec pour but de semer la panique et de détériorer les conditions du jour du rattachement de la Crimée à la Russie. Sergueï Aksenov, le chef du Conseil des ministres de Crimée a déclaré que l'attaque avait été organisée avec la même méthode que les tirs sur les manifestants de la place Maïdan à Kiev : « Ils ont tiré d'un même lieu sur deux cibles : et sur les soldats ukrainiens et sur nos brigades d'autodéfense. Je suis sûr que nous attraperons ces salauds. »

En réaction aux événements, le ministère de la Défense de l'Ukraine a autorisé les soldats ukrainiens à utiliser leurs armes. Le Premier ministre d'Ukraine Arseni Iatseniouk a tenté d'accuser la Russie de ce qui s'est passé et de porter la question à un niveau international. Il a déclaré que « les soldats russes ont commencé à tirer sur des soldats ukrainiens », que « le conflit passe d'une phase politique à une phase militaire à cause des soldats russes », et il a exigé d’organiser une commission avec la présence des ministres de la Défense de l'Ukraine, des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Russie. 

Le 19 mars, Iatseniouk a confié au ministre de la Défense de l'Ukraine Igor Tenioukh et au premier vice-ministre Vitali Iarema de se rendre rapidement en Crimée pour régler la situation, mais on ne les a pas laissés entrer en Crimée.

Le matin du même jour, un incident a encore eu lieu en Crimée. Les habitants de Sébastopol et les représentants des unités d'autodéfense se sont introduits sur le territoire de l’État-major de la Marine d'Ukraine. Les militaires ukrainiens ont essayé de créer un cordon de sécurité, mais il a été rompu. Des habitants de Sébastopol ont pris des mâts de drapeaux ukrainiens et ont hissé à la place les drapeaux russes et de St. André (drapeau de la Marine russe). Ensuite, ils ont organisé un corridor de sécurité pour que les militaires ukrainiens puissent quitter le territoire de l’État-major. Il n'y a pas eu de heurts, mais des bagarres isolées ont eu lieu.

Les participants au meeting de soutien à l'entrée de Sébastopol dans la Russie sont restés dans l’État-major. Ils ont proposé aux militaires ukrainiens de se joindre aux habitants de Sébastopol ou de quitter le territoire de presqu’île de Crimée.

Nous rappelons que l'intégration de la Crimée à la Fédération de Russie prévoit une incorporation des unités militaires ukrainiennes dissoutes sur son territoire dans les forces armées russes. « Les militaires ukrainiens peuvent rejoindre les unités militaires de Crimée, et ensuite l'armée russe, ou quitter librement la presqu’île », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Président russe. Selon les médias, des détachements ukrainiens de la sécurité maritime ont déjà commencé à quitter la Crimée. Le destin des militaires ukrainiens restés demeure en suspens.

D'après les informations de RIA Novosti et du journal Vzgliad

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