Le parlement a autorisé l'utilisation de l'armée russe en Crimée

Crédit : RIA Novosti

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Pendant la séance de samedi, le Conseil de la Fédération a autorisé l'usage des forces armées russes en Ukraine, dans la république autonome de Crimée, jusqu'à la normalisation du climat politique et sociale dans le pays.

Les sénateurs ont pris cette décision à l'unanimité, et elle est déjà entrée en vigueur. La décision à propos de la taille du contingent militaire russe qui peut être utilisé en Ukraine en conformité avec la décision du Conseil de la Fédération sera prise par le président de la Fédération de Russie.

Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération, a déclaré qu'il existait une menace sur la vie des Russes de Crimée, c'est pourquoi la Russie ne peut pas rester inactive.

A l'issue de la discussion de cette décision, Iouri Vorobiev, vice-président du Conseil de la Fédération, a déclaré que dans sa déclaration à l'attention de la Russie que Moscou « paiera cher pour sa politique » vis-à-vis de l'Ukraine, Barack Obama, le président des États-Unis, « a franchi la ligne rouge, il a insulté le peuple russe ».

Les parlementaires ont également confié au comité international de la haute chambre la préparation d'une demande de rappel de l'ambassadeur de Russie des États-Unis.

Nous faisons remarquer que samedi le Conseil de la Douma (la chambre basse du parlement) a formulé une demande au Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine avec un appel à prendre des mesures pour la stabilisation de la situation en Crimée et à utiliser toutes les moyens disponibles pour défendre la population de Crimée de l'arbitraire et de la violence.

Selon Leonid Sloutski, chef du Comité de la Douma pour les affaires de la CEI, de l'intégration eurasiatique et des liens avec les compatriotes, la Russie peut apporter un contingent de troupes limité en Crimée avec l'objectif de sécuriser la base de la flotte de la Mer noire et ses citoyens dans cette région pour résister aux éventuelles provocations du côté « du régime anticonstitutionnel à Kiev ».

Auparavant, Sergueï Aksenov, premier ministre de Crimée, a adressé au Président Vladimir Poutine une demande d'« mise en place d'une assistance pour garantir la paix et le calme sur le territoire de la république autonome de Crimée ».

Dans une interview à La Russie d'Aujourd'hui, Fiodor Loukianov, président du présidium du Conseil de politique étrangère et de défense, a fait remarquer que la décision de la haute chambre du parlement russe était nécessaire pour légaliser le status quo. « Des détachements russes peuvent garantir la non-ingérence de Kiev dans la préparation du référendum. La Russie considère les autorités de Kiev illégitimes et à partir de cela elles ne sont pas en droit de dicter quoi que ce soit à la Russie ou aux habitants de Crimée », a-t-il déclaré.

Le politologue a particulièrement souligné que la décision du Conseil de la Fédération est au fond une réponse à l'avertissement du président des États-Unis Barack Obama. « C'est justement lors de la discussion avec les parlementaires que l'avertissement d'Obama a été formulé, ce qui signifie que le conflit passe automatiquement à un niveau international », a dit Loukianov.

D'après l'interlocuteur de La Russie d'Aujourd'hui, désormais la Russie se heurtera au minimum à une forte réprobation de la part de la communauté internationale et à l'accusation d'une politique agressive, son image en pâtira.

 

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