L'inspection surprise au sein de l’armée russe n’est « pas liée aux actualités ukrainiennes »

L’examen se déroulera en deux étapes, du 26 février au 3 mars 2014. Crédit : Itar-Tass

L’examen se déroulera en deux étapes, du 26 février au 3 mars 2014. Crédit : Itar-Tass

Le 26 février, Vladimir Poutine a ordonné de procéder à un examen surprise complet de l’état d’alerte des districts militaires central et occidental. Outre ces deux unités, les Commandements de la défense aérospatiale, de la force aéroportée et de l’aviation de transport militaire ont été mis en état d’alerte.

Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou a déclaré que quelque 150 000 militaires de différentes troupes ont été soumis à l’examen. L’exercice impliquera plus de 90 avions, 120 hélicoptères, jusqu’à 880 chars, 1 200 autres véhicules militaires et jusqu’à 80 navires. Il a souligné, par ailleurs, que chaque char effectuera des tirs à balles réelles, l’aviation exécutera des missions de combats, des troupes de débarquement aérien seront parachutées.

Le principal objectif des exercices, selon le ministre de la Défense, est de vérifier l’état d’alerte des forces armées russes. « Au cours de l’année dernière, nous avons amélioré l’état de nos équipements et avons complété les effectifs de nos unités armées. Nous voulons vérifier leur coordination. Nous allons travailler sur l’interaction des différentes troupes sur plusieurs théâtres de la guerre. Tous les chars effectueront des tirs, toute l’aviation – des vols de combat. Au cours de l’examen, un débarquement massif de troupes parachutées sera testé sur l’un de nos polygones », a-t-il expliqué.

Choïgou a également souligné que l’inspection surprise de l’état d’alerte n’est absolument pas liée à la crise politique en Ukraine.

« Indépendamment de tout événement dans quelque région qui soit, il faut veiller sur l’état d’alerte des forces armées russe en permanence », a déclaré à son tour le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov. Il a également précisé que le plan de l’inspection avait été développé avant, il n’était pas nécessaire de le conduire à un autre moment.

Toutefois, le ministère russe suit de près la situation à Kiev et autour de la Flotte de la mer Noire. « Nous prenons des mesures afin de garantir la sécurité des sites, de l’infrastructure et de l’arsenal de la Flotte de la mer Noire », a-t-il déclaré. Il a précisé que les exercices auront lieu aux frontières de la Russie et d’autres pays, dont l’Ukraine. Le ministre a poursuivi en disant qu’un examen de l’état d’alerte similaire aux frontières avec la Finlande ne susciterait, sans doute, aucun intérêt et ne ferait pas les gros titres de la presse.

L’examen se déroulera en deux étapes, du 26 février au 3 mars. D’ici le 7 mars, les troupes devront retourner à leurs postes de déploiement permanent.

Contexte

La précédente inspection surprise de l’état d’alerte des troupes a été ordonnée par le commandant suprême dans la nuit du 13 juillet 2013. Elle portait sur les troupes du district militaire oriental, plus de 80 000 soldats russes ont été impliqués dans l’opération. A l’époque, il s’agissait de la plus grande inspection surprise de l’état d’alerte de l’armée depuis 1991.

 

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