Droits des gays: Russie et France en sens inverse

Pendant que la France et l’Angleterre donnaient aux homosexuels le droit au mariage et à l’adoption, la Russie, elle, a fait passer une loi perçue comme homophobe par une partie de la population, «contre la propagande de l’homosexualité parmi les enfants». L’homosexualité reste un sujet tabou et problématique pour l’ensemble de la société russe, qui observe avec curiosité ou incompréhension les expérimentations européennes.

La «question gay»


Denis Mironov-Tverskoï

Moskovski komsomolets/ 08.02

Obama s’est battu pour les droits des homosexuels dans l’armée parce que c’est la dernière chose qui fait peur aux Talibans. Pour la France, pas de mystères non plus : l’économie se détériore, le niveau de vie baisse, le chômage et la criminalité augmentent. Sur ce fond, la « question gay » a été le clou de la campagne présidentielle de 2012.Pendant que des manifestants brandissaient des pancartes : « Nous avons besoin d’emplois, pas de mariage gay », le PS au pouvoir s’est concentré sur les droits des minorités. C’est vrai qu’Hollande l’aura mauvaise si les riches gays commencent à quitter le pays à la suite des acteurs. 

Les nouvelles normes

Arina Kholina

Izvestia/ 07.02

En France et en Grande-Bretagne,  les relations homosexuelles font partie de l’ordinaire. Le débat actuel ne porte que sur les définitions du mariage. Car tout le monde sait que ni la prison ni la peine de mort ne pourraient empêcher les gays de l’être. En Russie, c’est le chaos, et la plupart des gens choisissent de qualifier l’homosexualité de perversion. Mais les homophobes ne comprennent pas que les gens deviennent homosexuels grâce à eux. Celui qui considère que tout ce qu’il y a de « féminin » dans un homme est honteux pousse les garçons à devenir gays. Ou les filles à devenir lesbiennes, ne supportant plus les mâles répressifs. 

Réforme sans consensus

Maxime Ioussine

Kommersant.fm/ 14.02

Les députés français n’ont pas laissé le choix à l’enfant qui atterrit dans une famille sans maman mais avec deux papas. Il n’a presqu’aucune chance de fonder une famille traditionnelle, puisqu’il n’aura pas eu de modèle sous les yeux. Les députés français ont décidé pour ces enfants, tout comme les députés russes ont décidé pour les orphelins russes qui ne pourront plus être adoptés par des étrangers. La France et la Russie sont très différentes du point de vue des droits de l’homme, mais les parlementaires semblent atteint de la même maladie professionnelle : décider à la place des enfants comment ils vont vivre, dans quel pays, et dans quel genre de famille. 

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