Investir en Russie : un expert dévoile les secteurs les plus rentables

Image par Alexeï Iorch

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Ce sont principalement les secteurs orientés sur la croissance de la consommation intérieure et ceux dont l’activité s’exerce dans le domaine de la construction d’infrastructure qui seront, à court et moyen terme, les plus intéressants pour les investisseurs.

Les premiers continueront à augmenter très rapidement grâce à des prêts bancaires, à la croissance des revenus, au ralentissement de l’inflation et au rouble fort. Les derniers augmentent en raison de la nécessité de surmonter l'un des principaux obstacles à un développement économique plus rapide : une infrastructure désuète et inadéquate. Il sera nécessaire, en outre, de renforcer la supériorité de la loi, de libéraliser le pays politiquement et économiquement, et de lutter contre la corruption.

Le crédit à la consommation est en hausse en Russie : il a augmenté de 40% l’année dernière et atteint le niveau d'avant-crise de 2007. Cependant, l’endettement des ménages russes reste assez bas : seulement près de 1 378 euros par habitant, par rapport à 3 062 euros pour l’Europe orientale et plus de 22 967 euros pour les pays développés.

Et même si le pays a retrouvé son taux de croissance d’avant-crise,  celui de pénétration du crédit immobilier, un des produits bancaires clés, reste très bas. Le ratio entre les emprunts immobiliers et le PIB se chiffre en Russie à 3%. À titre de comparaison : en Turquie, ce taux atteint 5%, et en Pologne et en République tchèque, il s'élève à 21%.

Or, si en général l’économie russe pourra cette année progresser de 3 à 3,8%, les secteurs orientés sur la demande intérieure pourraient augmenter de 10 à 20%.

Parmi les secteurs qui offriront les plus fortes perspectives aux investisseurs, durant les 6 ou 12 prochains mois, figurent les finances, le logement, le transport, l’automobile ainsi que les médias et les télécommunications. Mes principales recommandations dans ces secteurs sont Sberbank, VTB, Vozrozhdenie Bank, LSR Group, AvtoVAZ, Sollers, Severstal, Aeroflot, M.Video, Megafon et Yandex.

Quant à l’amélioration des infrastructures, il faut noter que l’infrastructure sous-développée et largement désuète continue non seulement à entraver la croissance économique du pays, mais aussi ne correspond pas aux engagements internationaux de l’État, comme l’organisation de la Coupe du monde de la FIFA de 2018.

Il serait déraisonnable de minimiser l’importance de cet événement. Et cependant, aucun des 12 stades nécessaires pour organiser le tournoi n’a encore été construit ; aucune intersection routière et aucun hôtel des 11 villes qui accueilleront le championnat ne répondent aux exigences officielles.

Les coûts directs de l’organisation de la Coupe du monde sont estimés à 32 milliards d’euros. Et le programme fédéral pour le développement des infrastructures de transport entre 2010 et 2015 prévoit des investissements de 8 milliards d’euros dans le réseau ferroviaire pris à part.

En ce qui concerne le système énergétique, c'est un des secteurs les plus à problème de notre infrastructure : 62% des générateurs du système de la génération d’électricité ont plus de 30 ans. Les investissements prévus pour ce secteur sont estimés pour les 6 prochaines années à près de 75 milliards d’euros. (Imaginez combien d’électricité exigeront les nouveaux stades, les aéroports et les gares renouvelés et les hôtels construits pour la Coupe du monde !) Je crois qu’une partie considérable des fonds investis dans ces projets reviendra aux grands groupes internationaux, comme General Electric, Siemens, Caterpillar, Komatsu.

Mes recommandations pour la participation à cette croissance du point de vue d’investissement, c’est d’acquérir les titres des groupes Mostotrest, NMLK, MMK, LSR Group, E.On Russia et Globaltrans.

En bref, l’analyse des investissements se compose de trois éléments de base : ce sont l’analyse des possibilités, des risques et de la relation entre ces deux premiers facteurs, et la valeur actuelle de l’investissement. L’analyse des compagnies mentionnées révèle un potentiel important pour la croissance durant les 6 à 12 prochains mois.

Mark Rubinstein, directeur du département d’analyse du groupe d’investissement Metropol.

Source : Vedomosti.ru 

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