Les îles Kouriles, pays de volcans au bout du monde

Les îles Kouriles du Sud sont si loin de Moscou (près de 7 000km, soit 7 fuseaux horaires) que de nombreux habitants de la Russie centrale n’ont même jamais pensé à un voyage pour le trésor naturel du « bout du monde. »

Pourtant, pour l’aventurier, les îles difficiles d’accès de Kounachir et Itouroup, qui sont au cœur d’un conflit territorial avec le Japon, fournit au voyageur une des natures les plus vierges et préservées de toute la Russie.

La plus célèbre merveille naturelle de l’île de Kounachir est le volcan Tiatia, qui s’élève à 1 819 mètres au dessus du niveau de la mer, et qui est un volcan Summa classique, avec une forme parfaite.

Tiatia, qui est dans la partie Nord-Est de l’île, est considérée comme étant hors des sentiers battus, même pour les habitants de l’île peu peuplée.

Le volcan Mendeleev est plus facile d’accès, étant près d’un hameau. Même les voyageurs les plus forts ont besoin d’un entraînement spécial pour gérer l’ardeur du voyage, car pénétrer dans les buissons sauvages de l’île peut s’avérer une tâche fastidieuse.

L’île possède un lac vierge et préservé appelé Kipiachi (bouillant), qui se trouve dans le cratère du volcan Golovnine. Les volcans de l’archipel font partie de l’anneau de feu mondialement connu, qui s’étend jusqu’à l’Indonésie et inclut une partie du Mont Merapi sur l’île de Java.

Tel un enfant, Vladimir Larionov, âgé de 34 ans, est grimpé sur de nombreux volcans de Kouchanir et de l’île d’Itouroup, mais l’habitant de Ioujno-Sakhalinsk trouve que le lieu le plus pittoresque de l’archipel est le cap Stolbtchaty.

L’employé d’une compagnie pétrolière à Sakhaline a quitté les Kouriles depuis qu’il a compris que le seul moyen de gagner un revenu décent sur les îles était d’être guide touristique.

Les autorités fédérales russes ont également parlé du besoin d’accroitre les opportunités économiques des îles. Des stations thermales haute-gammes pourraient être l’un des moyens que les autorités envisagent pour lancer le tourisme à l’avenir, mais pour l’instant, la nature brute et paisible est la seule ressource économique de Kounachir.

L’île d’Itouroup est souvent qualifiée de « joyau de l’archipel des Kouriles ». Les Japonais, qui ont occupé l’île avant la Seconde Guerre mondiale, y ont construit un aérodrome pour les bombardiers kamikazes de l’île, la rendant ainsi la plus accessible de la chaîne. L’emplacement de l’aérodrome a été choisi dans l’intention de garder les avions ennemis à distance. Les vols vers l’île sont souvent à la merci du temps, mais il y a un service de ferries réguliers depuis Sakhaline.

L’île est riche en ressources naturelles, et est supposée posséder d’importants gisements de titane. Les Japonais étaient désireux d’extraire les minéraux de l’île, et il y a même une ligne ferroviaire désaffectée qui monte à 30 degrés vers le haut du volcan Koudriavy. Il y avait des projets de transporter les gisements du minéral spécial par l’arrière du volcan vers le Japon.

Les routes d’Itouroup sont dans un mauvais état, mais puisque l’île est assez petite, il est possible de faire de longues randonnées, ou de partir en exploration à vélo.

L’île reste l’une des moins explorées dans l’archipel entier, et une série de surprises attend le voyageur. Cela inclut le volcan d’Ivan le Terrible, l’un des plus actifs en Asie. Un jour d’été, il y a très peu de spectacles plus beaux que le reflet du volcan dans les eaux du lac Lopatsnoe, qui s’étend à ses pieds. Ensuite, il y a le volcan Baranski, célèbre pour une cascade qui se compose en acide sulfurique faible.

L’une des meilleures raisons pour une visite estivale à Itouroup est le littoral vierge et les eaux chaudes.

De la deuxième semaine de juillet jusqu’à la troisième semaine de septembre, les profonds bassins de l’île sont assez chauds pour qu’on puisse y nager. Ces eaux sont de loin les plus propres et pures de l’ensemble de l’archipel des Kouriles.