Crédit : Reuters
Kommersant
Le quotidien Kommersant écrit que certaines régions – Moscou et l’oblast de Moscou, Saint-Pétersbourg, l’oblast de Rostov, la Tchétchénie et la Crimée – n’accorderont plus d’asile temporaire aux citoyens ukrainiens, car les quotas sont épuisés. Le quotidien précise que le Service fédéral des migrations transférera les déplacés vers d’autres régions à ses propres frais. Le quotidien rappelle que plus de 140 000 personnes ont demandé l’asile temporaire et l’autorisation de séjour temporaire en Russie : 60 000 personnes ont obtenu le statut de réfugié temporaire. Le nombre de déplacés en Russie atteint quelque 500 000 personnes, écrit Kommersant. Actuellement, les réfugiés sont accueillis dans les régions frontalières avec l’Ukraine et les régions de la Russie centrale, ainsi qu’en Extrême-Orient (Iakoutie, Magadan et Tioumen). Kommersant informe que des déplacés ukrainiens continuent à affluer vers Moscou, mais qu'aucun financement supplémentaire ne leur sera alloué par le budget de Moscou.
Dans un autre article, Kommersant explique que les membres de la commission internationale d’enquête sur le crash du Boeing 777 dans la région de Donetsk ont quitté l’Ukraine hier, après avoir « finalisé la première étape des recherches ». Toutefois, le quotidien, citant une source proche de la commission, précise que « l’enquête, en réalité, est au point mort : les experts ne sont pas parvenus à réunir les débris de l’avion et à les étudier, sans cette procédure il sera très difficile d’apporter des preuves convaincantes de la version avancée précédemment sur l’attaque au missile ».
La source explique à Kommersant que les membres de la commission technique internationale ont passé deux semaines à Kiev sans presque jamais quitter la ville, leur départ était toujours retardé pour des questions de sécurité. « À la fin de la semaine, les experts ont eu assez de participer à des réunions quotidiennes sans aucun sujet de discussion, beaucoup d’entre eux ont demandé à rentrer chez eux », cite Kommersant. La direction de la commission n’a pas encore précisé quand et comment les enquêteurs procéderont à la deuxième étape des recherches, écrit le quotidien.
Novaïa Gazeta
Novaïa Gazeta explique que les pays occidentaux membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont bloqué le projet proposé par la Russie qui appelle à respecter le cessez-le-feu sur les lieux du crash du Boeing dans la région de Donetsk en Ukraine. Le quotidien cite le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU Vitali Tchourkine qui explique que certains pays, comme la Lituanie, les Etats-Unis et l’Australie ont proposé des amendements inacceptables au texte (la Lituanie et les Etats-Unis estiment que la déclaration ne comporte pas de critique à l’égard de ceux qu’ils appellent des « séparatistes »). Le représentant permanent russe, cité par le quotidien, estime que « renoncer au cessez-le-feu, approuvé par la résolution 2166 du Conseil de sécurité de l’ONU, est une violation directe de la résolution qui entraînera des conséquences graves pour les inspecteurs internationaux qui décideront de retourner sur les lieux du crash pour poursuivre l’enquête ».
Vzgliad
Le quotidien Vzgliad informe que la confrontation sur la place Maïdan, épicentre de la contestation au centre de Kiev, continue de la même manière que sous Ianoukovitch. Le quotidien explique que jeudi matin, le gouvernement de Kiev a tenté d’évacuer le Maïdan. En réponse, des combattants armés de fusils ont occupé un bâtiment voisin de la mairie. Les forces de l’ordre ont récupéré leurs blessés et ont été contraintes de battre en retraite. Le quotidien Vzgliad cite un expert qui estime que les événements actuels répètent une histoire vieille comme le monde : « le Maure a fait son devoir, le Maure doit s'en aller». « Nous constatons que le gouvernement ukrainien qui a pris le pouvoir suite à un coup d’État, rendu possible par le Maïdan, cherche à se débarrasser de ces gens », explique Konstantin Zatouline, directeur de l’Institut des pays de la CEI. Il est persuadé que de nombreux manifestants sont sincèrement convaincus qu’ils ne sont pas parvenus à leurs fins et que la réalisation de leur rêve est plus éloignée que jamais. « Afin d’éviter ce sentiment permanent désagréable qu'on éprouve quand on doit regarder ces mêmes personnes dans les yeux, on cherche à disperser Maïdan », explique le quotidien Vzgliad citant l’expert. « La révolution permanente au cœur d’un pays européen n’est pas possible. Je le rappelle, ces gens ont fait ce qu’il fallait pour le pouvoir actuel, désormais, ils sont inutiles ».
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