Ce que dit la presse russe le 2 juin sur les événements en Ukraine

En Crimée, des hryvnias ukrainiennes peuvent toujours être achetées ou vendues. Crédit : Reuters

En Crimée, des hryvnias ukrainiennes peuvent toujours être achetées ou vendues. Crédit : Reuters

RBTH poursuit sa revue de presse russe sur l'Ukraine.

Kommersant

Le quotidien Kommersant explique à ses lecteurs que depuis le 1er juinm la monnaie ukrainienne, la hryvnia, est considérée comme une monnaie étrangère sur les territoires de la Crimée et de Sébastopol. Le rouble y est devenu la monnaie officielle unique, et la circulation de la hryvnia ukrainienne sur le territoire de ces deux régions a été interrompue. Des hryvnias ukrainiennes peuvent bien entendu être achetées ou vendues, il est théoriquement possible d'ouvrir un compte en banque en hryvnia et de recevoir des crédits dans cette monnaie, tout comme il est possible de le faire en dollars, en euros ou en tout autre monnaie du monde. Kommersant rappelle que les autorités de Crimée ont annoncé auparavant une politique de fonctionnement parallèle des systèmes bancaires de Russie et d'Ukraine, sous le contrôle de la Banque centrale russe, tout au moins pour 2015. Cela incluait la circulation parallèle des deux monnaies, un cours de conversion entre les deux fixé par l'administration (au départ, un cours avantageux de 3,8 roubles pour une hryvnia, puis une baisse du cours), ainsi que le remplacement progressif, au cours de l'année 2016 et sur le territoire des deux régions rattachées à la Russie, des filiales des banques possédant une licence ukrainienne par un réseau de banques possédant une licence russe. Le quotidien remarque que ce schéma, proposant une double monnaie sur le territoire de la Crimée jusqu'en 2016, était menacé par les sanctions américaines et européennes envers les banques russes travaillant en Ukraine. 

kommersant.ru

Ogoniok

Le magazine Ogoniok publie un article à la veille de la prise de fonctions du cinquième président d'Ukraine, Petro Porochenko, qui se déroulera cette semaine. L'observateur envoyé par Ogoniok a été très surpris de la performance du chef du Parti radical d'Ukraine Oleg Liachko, qui est arrivé en troisième place aux élections présidentielles. « C'est une sorte d'analogue ukrainien de Vladimir Jirinovski – un homme politique adepte du scandale et du coup de gueule », écrit Ogoniok. Le journal estime qu'avant et après l'élection, une question était et reste ouverte : qui entrera dans l'équipe de Petro Porochenko. Des personnes connues ou qui auraient été nommées par le président lui-même se comptent à ce jour sur les doigts de la main. Parmi eux figure certainement le leader du parti Oudar Vitali Klitschko, qui a annoncé il y a un mois qu'il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle et qu'il soutenait Porochenko. En outre, rappelle Ogoniok, le responsable du comité de campagne de Porochenko était le premier adjoint du leader d'Oudar, le bras droit de Klitschko en politique : Vitali Kovaltchouk. Ce dernier dirigera désormais l'administration du président, d'après le journal. Ogoniok estime qu'il serait tout à fait logique que l'une des premières décisions politiques du nouveau président soit la dissolution du Parlement. Dans ce cas, Petro Porochenko mènera le parti Solidarnost aux élections à la Rada, qui pourraient se dérouler cet automne. Selon Ogoniok, c'est un parti encore peu connu, qui ne participe en aucune manière à la vie politique du pays. « Mais, sur le seul nom de Porochenko, ce parti pourrait entrer au Parlement cet automne », remarque le journal.

kommersant.ru

Nezavissimaïa Gazeta

Nezavissimaïa Gazeta annonce qu'aujourd'hui doit se tenir la troisième et probablement dernier round de négociations sur le gaz entre l'Ukraine, la Russie et l'Union européenne. Le journal rappelle qu'après la seconde rencontre, qui s'est déroulée cette semaine, un compromis a été atteint : Kiev a payé à Gazprom 786 millions de dollars, une somme qui doit être créditée aujourd'hui sur le compte de l'entreprise russe. Mais Kiev estime, d'après Nezavissimaïa Gazeta, que la question n'est pas pour autant réglée et qu'une crise du gaz n'est pas exclue. C'est pourquoi la Rada a prévu demain d'auditionner des spécialistes concernant les menaces pesant sur la sécurité énergétique du pays. En outre, souligne le quotidien, l'Ukraine s'indigne du fait que « l'Europe ne prenne pas en compte les aspects politiques des différends gaziers ». Nezavissimaïa Gazeta remarque qu'« à l'inverse du différend sur la Crimée, les problèmes concernant le gaz doivent être réglés sans délai ». « Sinon, l'alimentation en gaz de l'Europe pourrait être interrompue au cours de l'hiver prochain », conclut la publication.

ng.ru

 

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