Selon Gérard Araud, la France reçoit 2,5 à 2,6% des contrats de l’ONU, répartis par le biais d’appels d’offres, tandis que pour la Russie, ce chiffre s’élève à 14%. Crédit : AFP / East News
Le diplomate a souligné que la France reçoit 2,5 à 2,6% des contrats de l’ONU, répartis par le biais d’appels d’offres, tandis que pour la Russie, ce chiffre s’élève à 14%. Araud a, par ailleurs, rappelé que le budget de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix qui, cette année, s’élève à 7,54 milliards de dollars, est financé à 7,5% par les contributions françaises. Seuls les Etats-Unis et le Japon allouent plus de fonds, avec 28% et 11% respectivement, alors que la Russie n’arrive qu’en 8e position avec 3,15%.
« Je suis convaincu que ces chiffres nous permettent de solliciter le représentant officiel de l’ONU afin de savoir pourquoi les entreprises françaises n’obtiennent pas une part équitable dans les appels d’offres des Nations Unies et pourquoi la Russie se voit attribuer une part considérablement plus importante », a déclaré le représentant de la France qui, ce mois-ci, préside le Conseil de sécurité.
Trois compagnies aériennes russes opèrent actuellement au Soudan du Sud et au Darfour : UTair, Nizhnevartovskavia et Skol. La compagnie UTair fournit le soutien logistique pour les missions de maintien de la paix de l’ONU depuis 1991, c’est le premier fournisseur de services d’hélicoptère de l’ONU au Congo, en République centrafricaine, au Libéria, en Côte d’Ivoire, dans la Sierra Leone, en Afghanistan et au Soudan.
Les compagnies russes sont les seules à fournir des avions et des hélicoptères de charge utile élevée pour les missions de maintien de la paix.
Sources : Interfax, Izvestia.ruLes contrats de l’ONU sont attribués via des appels d’offres, aussi le pays qui propose le soutien matériel (par exemple, hélicoptères de transport ou de combat) aux conditions les plus avantageuses a plus de chance de remporter ces contrats. En raison de leur forte compétitivité, les services des transporteurs aériens russes sont utilisés par les « casques bleus » dans de nombreuses régions du monde, notamment au Soudan du Sud et dans la République démocratique du Congo.
Les Nations Unies ont un autre format, moins transparent, de participation dans les opérations de maintien de la paix : la lettre d’attribution confidentielle (letter of assist), dirigée par le secrétariat. En cas d’acceptation, le destinataire devient automatiquement prestataire pour la mission spécifique, son coût étant financé par le budget de l’ONU.
Farhan Haq, adjoint du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a publiquement reconnu, mardi dernier, que la France s’est récemment vue adresser une telle lettre : l’ONU la paiera pour l’entretien de l’aérodrome du Nord du Mali. Conformément à la pratique courante pour ce type de cas, le montant de la transaction n’a pas été divulgué. C’est une autre différence importante entre les lettres d’attribution et les contrats conclus sur appel d’offres de l’ONU.
Article original publié sur le site d'Itar-Tass
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