Géorgie : un nouveau président et une réconciliation ?

Les Géorgiens ont élu un nouveau président, le 27 octobre. Guéorgui Margvelachvili, le candidat du parti au pouvoir « Rêve géorgien », l’a emporté au terme d'un scrutin calme, sans surprises et incontesté - une nouveauté pour le pays. La page du réformateur Saakachvili est tournée. Reste que le pouvoir réel est aux mains du Premier ministre, et celui-ci n'a pas encore été désigné.

La fin des roses


Éditorial

Gazeta.ru / 28.10

C'est la fin de l'ère Saakachvili. Il aura prouvé qu'avec de la volonté politique on peut vaincre la corruption. Même ses détracteurs reconnaissent que policiers et fonctionnaires ont cessé d'accepter les pots-de-vin, les bandits ont perdu leur statut de leaders informels de la nation.

Saakachvili a joué un rôle important dans la transformation postsoviétique de la Géorgie. Il a solidement défini le vecteur atlantiste et européen de la politique nationale.

Même la défaite contre la Russie a eu des conséquences positives : l'économie géorgienne a appris à vivre sans le marché russe, la société a compris que l'amitié avec Moscou ne garantit pas la sécurité à un petit pays. 

La transition géorgienne


Éditorial

Vedomosti / 29.10

Ivanichvili quitte le poste de Premier ministre. Le bilan de son année au pouvoir est mitigé : les relations avec la Russie se sont améliorées, les problèmes économiques n'ont pas été réglés, les réformes de Saakachvili ont commencé à être retouchées, notamment dans la police.

Néanmoins, les Géorgiens sont fatigués de leur président sortant. D'où le vote de confiance au « Rêve Géorgien ». Pour que la transition s'achève avec succès, il est essentiel que Saakachvili et son parti aient perdu les élections.

C'est l'une des conditions de la démocratie. En Géorgie, les élites semblent donc prêtes à construire des stratégies politiques sur le long terme. 

L'après Saakachvili


Paul Rimple

THE MOSCOW TIMES / 30.10

Le plan est de transformer la Géorgie en une démocratie réelle, dont les lois sont votées par un parlement pluraliste, concept inédit. Saakachvili imposait rapidement ses réformes et projets chimériques, en réduisant au silence l'opposition.

Les gens vont devoir s'habituer à ce que le gouvernement agisse beaucoup plus lentement, ce qui est normal. Maintenant la vraie question est de savoir qui viendra remplir le vide du pouvoir laissé par Ivanichvili.

Le pluralisme c'est super, mais il faut être réaliste. D'autant qu'Ivanichvili a promis de revenir mettre de l'ordre s'il y avait des problèmes. On peut être à la fois un démocrate et le parraIn de la vie politique géorgienne. 

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