A l'ordre du jour de la session d'avril de l'APCE figurent des débats sur les relations avec la Turquie, la violence contre les communautés religieuses, le rapport russe sur les nanotechnologies et un rapport sur la lutte contre le « tourisme sexuel
Le 22 avril s'est ouverte à Strasbourg la session de printemps de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). Cette fois, la Russie ne constituera pas un thème distinct des discussions. La délégation de la Fédération de Russie, qui a dû repousser l'automne et l'hiver derniers les critiques des rapporteurs sur les droits de l'homme et la guerre avec la Géorgie en 2008, ont une chance de reprendre leur souffle et même de s'entraîner à tancer les autres pays. Cependant, les sujets sensibles pour Moscou - tels que les inspections des ONG - ne manqueront pas d'attirer l'attention des députés.
A l'ordre du jour de la session d'avril de l'APCE figurent des débats sur les relations avec la Turquie, la violence contre les communautés religieuses, le rapport russe sur les nanotechnologies et un rapport sur la lutte contre le « tourisme sexuel impliquant des enfants ».
Toutefois, il y a peu de chances pour que la Russie n'ait pas le droit à son lot de critiques. Tout d'abord, le socialiste suédois Bjorn von Sydow a instamment demandé à l'Assemblée de prêter attention aux enlèvements dans le Caucase du Nord. Ensuite, on pourrait voir émerger au cours des débats le thème de la « loi Dima Iakovlev », dont s'occupe la députée allemande Marlene Rupprecht. Actuellement, Mme Rupprecht prépare des commentaires sur l'« anti-loi qui fait des enfants les otages des tensions politiques ».
Le thème des ONG est susceptible d'être abordé par le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe Nils Muiznieks, qui prépare un rapport sur les lacunes du système judiciaire russe.
De leur côté, les députés russes souhaiteraient évoquer d'autres thèmes avec Nils Muiznieks. Le chef de la délégation Alexeï Pouchkov compte au cours du discours du commissaire lui demander de s'occuper du dossier des «non-citoyens» dans les pays baltes, de la discrimination contre la population russophone qui y règne, ainsi que des « Marches des Waffen SS », « qui contredisent les normes du monde civilisé ».
En plus de la critique des pays baltes, la délégation russe « va déployer un intense travail en coulisses ». « Nous nous préparons le terrain en vue de la visite à l'APCE au cours de la session d'octobre du président de la Douma Sergueï Narychkine », a déclaré le chef adjoint de la délégation, Leonid Sloutsky.
M. Narychkine, a refusé de se rendre à la dernière session d'automne « en raison du sentiment antirusse qui prévaut à l'APCE ». Cependant, il se peut que l'automne prochain un tel état d'esprit se manifeste à nouveau: l'ordre du jour pourrait comprendre le rapport du parlementaire suisse Andreas Gross consacré à l'enquête sur la mort de Sergueï Magnitski.
En fin de compte, la première rencontre rencontre officielle plein format entre les délégués russes et géorgiens à l'APCE depuis 2008, annoncée par Alexeï Pouchkov, n'aura pas lieu. Au lieu de cela, une réunion informelle entre M. Pouchkov et son homologue géorgien Tedo Djaparidze se tiendra « en marge » de la session d'avril. Comme l'a expliqué le chef adjoint de la délégation russe, Leonid Sloutsky, « ce format est considéré comme moins conflictuel ». M. Djaparidze s'est de son côté réjoui de l'apparition d'un nouveau format dans les relations russo-géorgiennes (Djaparidze- Pouchkov), mais estime toutefois qu'il serait inutile de se hâter d'organiser à une réunion plénière des délégations, comme le suggère avec insistance la direction de l'APCE.
Version réduite. Original disponible sur le site de Kommersant.
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