Andreï Makine. Crédit : East news
L’écrivain Andreï Makine a été élu hier avec une large majorité à l’Académie Française où il succède à Assia Djebar au fauteuil N° 5, fauteuil qui fut en son temps occupé par Pierre de Ségur, petit fils de Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur.
Né en 1957 à Krasnoïarsk, Andreï Makine est arrivé en France en 1987 où il a exercé divers métiers. En 1995 il est lauréat du prix Goncourt, du Goncourt des lycéens, et du prix Médicis pour Le testament français (ED Mercure de France). Il a depuis publié seize ouvrages, La musique d’une vie, La femme qui attendait, La vie d’un homme inconnu, L'Amour humain, Le livre des brèves amours éternelles, Une femme aimée, Le Pays du lieutenant Schreiber, certains sous le pseudonyme de Gabriel Osmonde.
Comme beaucoup de ses héros Andreï Makine campe à la charnière du siècle, entre deux Russies que tout oppose et entre deux cultures, nous offrant, en toile de fond, l’immensité russe et ses hivers, et de l’autre, une des plumes les plus raffinées de la littérature française ; d’un côté Cette France qu’on oublie d’aimer où il s’inquiète du goût français pour l’auto-flagellation, et de l’autre, Requiem pour l’Est. Comme certains de ses confrères qu’il retrouvera sous la coupole, Amin Maalouf, François Cheng, René de Obaldia, et en son temps Léopold Sédar Senghor, Andreï Makine saura être ce pont merveilleux entre deux cultures, pour faire resplendir ce joyau qu’est une langue, quelle qu’elle soit, mais aussi, à n’en pas douter, pour aider le lecteur français à s’interroger sur la Russie, au-delà des clichés éculés qu’on lui donne à remâcher.
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