Selon la commission d'enquête, Alexeï Navalny et son frère Oleg ont convaincu en 2008 la direction d'une société de vente de produits pétroliers basée à Moscou de résilier des contrats pour la fourniture de divers services à une entreprise et à en conclure de nouveaux, cette fois avec une société placée sous leur contrôle.
« Suite à l'action des frères Navalny, qui ont imposé des services de médiation dont il n'y avait pas le moindre besoin (...) les dommages s'élèvent à au moins 3,8 millions de roubles (environ 95.000 euros) », a déclaré le Comité d'enquête dans un communiqué.
La procédure pénale contre les frères Navalny a été engagée pour escroquerie. Cette affaire a été jointe au même dossier que l'affaire criminelle engagée contre les Navalny pour fraude à l'encontre du représentant russe d'Yves Rocher, la Société Yves Rocher Vostok. Selon l'enquête, la société des Navalny a conclu une entente avec Yves Rocher Vostok sur l'acheminement de produits de beauté. Les services étaient fournis à des prix délibérément exagérés, avec l'aide d'une tierce société de transport.
Les informations concernant ces nouvelles poursuites contre le blogueur sont apparues au lendemain du lancement à Kirov (environ 900 kilomètres au nord de Moscou) d'audiences sur une autre affaire visant Alexeï Navalny. Ce dernier est accusé d'avoir détourné près de 10.000 mètres cubes de bois à une société d'État. Les dommages ont été estimés à 16 millions de roubles (400.000 euros). L'incident remonte à 2009, quand Navalny occupait le poste de conseiller du gouverneur local.
L'opposant a appris dans le train pour Moscou le lancement d'une nouvelle action criminelle à son encontre.
« Je me suis réveillé dans le train. J'ai appris qu'on avait engagé de nouvelles poursuites. Cela veut dire que nous avons fait bon voyage. Bonjour à tous », a écrit Navalny sur son compte Twitter.
Alexeï Navalny a figuré fin décembre 2012 en tant qu'accusé dans une affaire criminelle concernant le détournement en 2007 par une société qu'il dirigeait de 100 millions de roubles (2,4 M EUR) appartenant au parti libéral Union des forces de droite. L'opposant rejette les accusations dont il fait l'objet et considère que les poursuites le visant sont politiquement motivées. De son côté, les organes judiciaires font savoir qu'il s'agit de délits de droit commun courants.
Article basé sur les matériaux de RIA Novosti, Gazeta.ru, et Kommersant.
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