27 pays ont été impliqués dans le « scandale de la viande », y compris la Russie où de la viande de cheval a été découverte non seulement dans la production importée, mais aussi dans des charcuteries de production nationale. Crédit : Itar-Tass
Le « scandale de la viande » a éclaté en Europe au début de l’année, après la découverte de viande de cheval dans les hamburgers de la marque espagnole AhorraMas et irlandaise Silvercrest Foods, bien que la production était vendue comme du bœuf. Selon un communiqué de la Commission européenne, 5% de la viande de bœuf consommée par l’Union européenne s’est avéré être du cheval de mauvaise qualité. A la suite d’une enquête de grande échelle, de la viande de cheval, vendue en tant que viande de bœuf, a également été trouvée dans la production d’entreprises françaises, allemandes, suédoises et d’autres encore. Au total, 27 pays ont été impliqués dans le « scandale de la viande », y compris la Russie où de la viande de cheval a été découverte non seulement dans la production importée, mais aussi dans des charcuteries de production nationale.
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Les experts russes considèrent que l’Union européenne, même avec des réserves, a avoué de cette façon l’imperfection de son propre système de sécurité alimentaire. « La Commission européenne a officiellement reconnu l’absence de traçabilité de la production alimentaire », a fait remarquer le directeur la commission de l’industrie poissonnière et de l’aquaculture de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs, Guerman Zverev. Plus tôt, des représentants du service vétérinaire russe avaient indiqué à de nombreuses reprises que le problème du manque de confiance envers les certifications européennes avait effectivement augmenté.
« L’inauthenticité des informations sur les emballages des produits, c’est la partie visible de l’iceberg, la lacune principale de la législation européenne, c’est la possibilité des producteurs d’utiliser des matières premières dont les origines sont inconnues », déclare le porte-parole de Rosselkhoznadzor, Alexeï Alexeïenko.
De son avis, les spécialistes du département suivent attentivement les voies choisies à présent par les services compétents de l’Union européenne. « Nous devons aussi absolument créer un système efficace permettant de suivre tout le parcours de la production de l’élevage à la table du consommateur. On rencontre des problèmes analogues non seulement en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Dans ce contexte, nous devons être pragmatiques au maximum et emprunter ce qu’il y a de mieux dans chaque système », note M. Alexeïenko.
Plus tôt, l’adjoint du directeur de Rosselkhoznadzor Nikolaï Vlassov avait parlé de l’introduction d’une certification vétérinaire électronique des fournisseurs et des producteurs, permettant de suivre le parcours de la production et l’origine des ingrédients et avait évoqué l’unification des services vétérinaires fédéraux et régionaux, maintenant aux ordres des gouverneurs.
« Il est difficile de dire à l’heure actuelle comment les Européens comptent faire, mais il nous est relativement simple de traduire des documents vétérinaires d’accompagnement dans une forme électronique pour que chaque contrôleur, chaque consommateur puisse comprendre où la viande des lasagnes qu’il a achetées a été produite, et où et par quel navire un poisson a été pêché. Il faut aussi impérativement inventer un tel mécanisme en Union européenne. Ils vont peut-être mettre en place un système électronique, dans la mesure où ils sont convaincus que leur système, même avec de très fortes amendes, ne fonctionne pas », explique le directeur de l’Union poissonnière, Sergueï Goudkov.
Texte original (en russe) publié sur le site de Kommersant
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