Pas encore de retombées perceptibles de l’adhésion à l’OMC

« Près de deux mois après cette adhésion, aucun effet positif n’est visible sur les prix », indique la banque. Crédit photo : AP

« Près de deux mois après cette adhésion, aucun effet positif n’est visible sur les prix », indique la banque. Crédit photo : AP

Selon la banque ING, l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce génère peu de gains économiques à court terme pour la Russie, et les bénéfices à long terme sont exagérés.

« L’entrée de la Russie à l’OMC après 19 années de négociations s’apparentait à rejoindre une équipe de première division, dont le succès dépend avant tout de l’interaction avec les autres joueurs et du respect des règles internes », ont indiqué des économistes d’ING dans un rapport envoyé lundi à des investisseurs par courrier électronique.

Mais les nouvelles données douanières de septembre ne montrent pas de raz-de-marée de produits fabriqués à l’étranger traversant la frontière, et ce malgré la baisse des droits sur les importations entraînée par cette adhésion. Le tarif moyen sur les importations baissera de 10% à 7,8% suite à l’entrée du pays à l’OMC. Un tiers de ces réductions sont déjà en place, et un autre quart doit être appliqué dans les trois prochaines années.

Selon une étude de la Communauté économique eurasiatique, reprise lundi par RIA Novosti, aucune augmentation mensuelle significative n’a été observée sur les biens importés depuis l’adhésion du 22 août, y compris dans les industries du textile, des chaussures et des voitures (qui devaient considérablement bénéficier des réductions de tarifs). Il existe quelques exceptions à cette tendance comme la hausse mensuelle de 16% des importations de porc, ou le bond de 50% de celles des huiles végétales et de 23% sur les entrées de produits laitiers. 

Les consommateurs ne doivent cependant pas s’attendre à une diminution des prix pour autant car d’après ING, l’inflation et la répartition des bénéfices devraient avoir le dernier mot.

« Près de deux mois après cette adhésion, aucun effet positif n’est visible sur les prix », indique la banque. Le rapport de la banque d’investissement indique également que les attentes de relance économique ont clairement été exagérées. Les estimations selon lesquelles la croissance du PIB augmenterait de 3% à 11% étaient utopiques car elles se basent sur le postulat « contestable » que les barrières aux investissements directs étrangers se réduiront fortement.

« Si l’on tient compte d’une libéralisation des services plus lente, l’adhésion à l’OMC pourrait à peine ajouter 0,5% à la croissance du PIB à court terme et 1% à long terme », explique ING.

Article original publié le 18 octobre sur le site de The Moscow Times.

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