Crédit : PhotoXPress
Le dernier mot n'est pas dit
Editorial
Vedomosti, 25 octobre
Il est évident que malgré toutes ces preuves qui ne prouvent rien et qui ont été obtenues de manière illégale, le procès contre Oudaltsov aura lieu et sera public. Les autorités ont permi à Razvozjaev de raconter sa version des faits aux journalistes qui l'ont toute de suite publiée, ce qui laisse supposer qu'elles veulent un procès médiatisé et scandalisant comme celui des Pussy Riot. L'une des conséquences de cette nouvelle stratégie est l'élargissement des limites de ce que se permet le pouvoir. L'affaire des Pussy Riot s'est soldée par une limitation de la liberté de parole et de conscience. Reste à voir quelles seront les effets de l'affaire Oudaltsov.
Opposant = terroriste ?
Olga Kouzmenkova
Gazeta.ru, 23 octobre
Le comité d'enquête essaye de nous convaincre que Razvozjaev a eu une envie subite de faire amende honorable. L'histoire de Razvozjaev est sans précédents pour l'opposition russe. Même dans « l'affaire du 6 mai » (manifestation de l'opposition qui a fini en bastonade, ndlr), les services de sécurité se comportent de manière relativement civilisée, les suspects ont le droit de voir leurs avocats et personne ne se plaint d'avoir été torturé. Le cas de Razvozjaev ressemble moins à la poursuite d'opposants politiques que de suspects de terrorisme. Est-ce que désormais, pour le pouvoir russe, un militant de l'opposition est comme un terroriste ?
A qui déssert le crime ?
Mikhaïl Rostovski
Moskovski Komsomolets, 26 octobre
Dans certaines situations, les services spéciaux des pays les plus démocratiques peuvent « oublier » les conventions internationales. Les États-Unis par exemple utilisent allègrement l'arrestation en territoire étranger. Je ne dis pas cela pour excuser nos agents, mais pour rappeler que les « arrestations extraordinaires » relèvent d'une « zone grise » du point de vue de la morale et du droit international. Ma question est la suivante : l'affaire Razvozjaev appartient-elle à la catégorie « la fin justifie les moyens » ou bien ressemble-t-elle aux « erreurs » des services américains sous Bush Junior qui attrappaient des citoyens innocents et les soumettaient à des traitements pas très humains.
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