Crédits photo : ITAR-TASS
Fin août débutera la XIIIe biennale internationale d’architecture de Venise. Que nous réserve la délégation russe ?
Cette année, nous présenterons un projet dédié au centre d’innovation de Skolkovo. Et le résultat est assez exceptionnel : nos architectes ont essayé de créer un espace mariant les mondes physique et virtuel. Le pavillon est divisé en deux étages. Le premier est consacré à l’époque soviétique : des villes fermées (villes scientifiques) dans lesquelles le citoyen moyen ne pouvait entrer. Ensuite, au deuxième étage, les visiteurs auront l’occasion de découvrir Skolkovo, ville accessible et moderne, complètement à l’opposé du secret communiste.
Quels projets ou architectes se sont battu pour avoir le droit de représenter la Russie cette année ?
Les projets importants qui auraient pu participé au concours ne sont pas si nombreux : Sotchi 2014, l’île Rousski, le grand Moscou, la rénovation du centre de Saint-Pétersbourg et Skolkovo. Ce dernier rassemblait de grands architectes russes et étrangers, et ce pari nous a semblé intéressant.
Pourquoi la majorité des projets nationaux sont-ils réalisés par des architectes étrangers ? Et cette tendance concerne également le centre de Skolkovo, dont les infrastructures ont été dessinées à la fois par des Japonais, des Suisses et des Français. N’avons-nous pas de spécialistes en Russie ?
Nos autorités fédérales ont toujours donné leur préférence aux grands architectes occidentaux. En 2009, par exemple, lorsque Dimitri Medvedev était président du conseil d’administration du musée Pouchkine, il a proposé de confier la rénovation du bâtiment au Britannique Norman Foster, et ce simplement parce qu’il connaissait son nom.
J’avais d’ailleurs écrit un article assez piquant sur le fait que le centre de Skolkovo serait érigé uniquement par des étrangers, alors que de tels projets doivent permettre aux jeunes architectes russes de développer leurs capacités. Au final, on m’a proposé de soumettre un appel d’offres parmi les architectes du pays. Aujourd’hui, Boris Barnaskoni a presque entièrement érigé le premier bâtiment de l’Hypercube de Skolkovo, le bureau SPEECH de Tchoban et Kouznetsov s’est vu confier la construction du quartier D1, la société Meganom de Grigorian à participé à la fondation du quartier D4, et plusieurs jeunes architectes russes ont remporté des prix pour des immeubles d’habitation. C’est également pour cette raison que je voulais que le projet Skolkovo représente le pays à la biennale.
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