Les volontaires des JO de Sotchi travailleront plus que les londoniens

La majorité des candidatures émane de jeunes russes de 17 à 22 ans. À Londres, l'âge moyen des volontaires était un peu plus élevé. Crédit photo : Itar-Tass

La majorité des candidatures émane de jeunes russes de 17 à 22 ans. À Londres, l'âge moyen des volontaires était un peu plus élevé. Crédit photo : Itar-Tass

Le journal « Izvestia » a comparé les conditions de vie et de travail des volontaires russes et britanniques.

Lors de la simulation des épreuves à Sotchi, le bon fonctionnement des équipements sportifs est vérifié. Cet exercice constitue également une expérience pour les volontaires qui encadreront les jeux. Ces deux aspects logistiques représentent une somme conséquente. L’hébergement des volontaires pendant la période d’essai de 2012 constitue à lui seul 11,5 millions de roubles. En ce qui concerne les Jeux de 2014, le comité d'organisation n'a pas encore chiffré le budget qui serait alloué à la prise en charge des bénévoles. Cependant, leurs conditions de vie et de travail sont déjà connues.

Comme l’a annoncé le service de presse du comité d’organisation, les 25 000 volontaires présents pendant les Jeux Olympiques de Sotchi pourront s’installer dans des infrastructures construites spécialement à l'occasion des festivités.

Si ceux-ci seront logés et nourris pendant leurs congés, le comité mettra également à leur disposition un uniforme et prendra en charge les frais de déplacement des habitants de la ville de Sotchi.  Ainsi, les bénévoles qui viendront d'une autre ville devront financer eux-mêmes leur voyage.

De telles conditions de travail n’était pas proposée aux londoniens. Près de 70 000 volontaires s'activent actuellement à encadrer les jeux olympiques de 2012, louent un logement et se nourrissent par leurs propres moyens pendant leurs jours de repos. Le comité d'organisation  londonien finance uniquement les frais de transport et l'uniforme. 

Il est vrai que la majorité des volontaires vivent à Londres. Le problème des logements ne s'est donc pas posé, explique un membre du comité de Sotchi. En Russie, tout sera pris en charge. En effet, presque tous les volontaires viendront de différentes villes.

La majorité des candidatures émane de jeunes russes de 17 à 22 ans. À Londres, l'âge moyen des volontaires était un peu plus élevé, la préférence allant aux bénévoles de 29 à 40 ans.

Si les volontaires sont moins nombreux à Sotchi qu'à Londres (29 000 contre 70 000), ils auront plus de responsabilités. Vu que la Russie organise les jeux d'hiver, ces derniers devront dégager la neige et vérifier la bonne condition de certains équipements. Par exemple, vérifier la glace sur la patinoire avant le début des épreuves constituera une étape indispensable. En raison du climat, les volontaires russes recevront des vêtements d’une toute autre nature. À Londres, les bénévoles étaient équipés de jupes,  casquettes, montres,  sacs, gourdes et parapluies présentant le logo des jeux, ainsi que d’insignes souvenirs et d’agendas. À Sotchi, les travailleurs recevront une jupe, des pantalons et vêtements chauds, une chapka, des gants, un polo, des t-shirts.

Dans l'ensemble, les volontaires de Londres et Sotchi seront soumis au même régime : un roulement est prévu toutes les 8-9 heures. Pendant leur temps libre, les volontaires peuvent assister aux épreuves olympiques. Bien sûr, ceux qui travaillent directement sur le lieu des épreuves sont avantagés : suivre les épreuves depuis leur poste leur est possible. Les autres se verront offrir des tickets pour les stimuler. 

Participer à l’organisation des jeux olympiques de Londres présentait également un avantage majeur : une telle expérience peut déboucher directement sur une carrière professionnelle.  Ainsi, avoir encadré une compétition internationale peut faire la différence sur un CV. D'après les directeurs des ressources humaines, avoir travaillé comme volontaire à Sotchi pourrait également constituer un plus dans un curriculum si cette participation peut être confirmée par un document officiel.

Cette expérience peut être mise en avant dans le secteur humanitaire, souligne Svetlana Belova, RH-Business Partner de la holding « L'empire des cadres ».  

Cette expérience peut aussi être intéressante pour des organisateurs d'événements, des traducteurs, des journalistes, des secrétaires, des administrateurs et des employés qui veulent intégrer des entreprises internationales. 

Cet automne, la chambre civique présentera à la Douma un projet de loi destiné à permettre aux volontaires de prouver leur participation à un employeur potentiel. Les rédacteurs de ce document se proposent de fixer d'un point de vue légal la nature et les clauses des contrats bénévoles : il sera ainsi question de définir les responsabilités qui incombent au volontaire et celles qui concernent le responsable de l'action bénévole. L'organisateur indemnisera-t-il les volontaires, et dans quelle mesure ? Ainsi, le contrat constituera une preuve tangible de leur engagement.

Trouvez l'article original sur le site du journal Izvestia.          

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