Les prix mondiaux des céréales ont augmenté de 40% et continuent de croître. Crédit photo : Itar-Tass
Actuellement, on redoute qu'en raison des mauvaises récoltes, plusieurs pays ne soient contraints d'imposer des restrictions sur les exportations de céréales sous forme de droits de douane ou d' interdictions de livrer la production sur les marchés étrangers. L'un des objectifs principaux est d'éviter un nouveau gel des exportations des céréales en provenance de Russie et d'Ukraine. C'est ce qu'a annoncé le Président de la Confédération agraire d'Ukraine, Leonid Kozatchenko.
« Un événement très important est l'appel du président en français aux dirigeants des pays du G20 à tenir ce mois-ci une réunion d'urgence et à discuter de la situation sur le marché mondial des céréales. Ceci est dû au fait que les prix mondiaux ont augmenté de 40% et continuent de croître », a-t-il indiqué.
Selon M.Kozachenko, l'augmentation continue des prix pourrait créer une situation tendue non seulement pour les pays souffrant de la faim, mais aussi pour les pays développés. « Une des conditions sur lesquelles la France insiste : ni la Russie ni l'Ukraine ne doivent imposer des restrictions sur les exportations de céréales », a-t-il dit.
Comme l'indique Leonid Kozatchenko si cela se produit, les prix du marché mondial pourraient doubler, parce que c'est précisément dans cette région qu'est concentrée la principale réserve mondiale de céréales alimentaires.
Les prévisions de récolte russe ont reculé tout au long de l'été. La version pessimiste du ministère de l'Agriculture est de 70 - 75 millions de tonnes. Il y a deux semaines, il était question d'environ 80-85 millions de tonnes. La sécheresse a déjà causé des dommages chiffrés à 33 milliards de roubles (825 M EUR). Suite à la prévision du ministère de l'Agriculture, le potentiel d'exportation a lui aussi reculé de 16-18 millions à 12 millions de tonnes.
La part de l'Ukraine, de la Russie et du Kazakhstan dans les exportations mondiales de blé au cours des 7-10 années à venir pourrait passer de 12-17% à 30-35%, a déclaré le PDG du Club agraire ukrainien Vladimir Lapa. Cela aura un impact significatif sur la dynamique des prix des céréales sur les marchés mondiaux et pourrait contribuer à un afflux d'investissements dans les agricultures russe et ukrainienne.
Matériel basé sur les articles des sites newsland.ru et newsru.ua.
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