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Kommersant
« La proposition est absolument logique. Avec l'augmentation du nombre de partis politiques enregistrés, il peut y avoir plus de 50-60 observateurs dans un bureau de vote. Etant donné que le bureau est souvent adapté à 25-30 personnes, il est clair qu'il faut fournir aux observateurs les conditions permettant de donner une évaluation correcte de ce qui se passe. Il faut non seulement fixer l'heure jusqu'à laquelle les observateurs doivent faire leurs demandes, mais aussi créer un mécanisme de formation des observateurs et des membres des commissions, et peut-être des policiers, qui souvent ne comprennent pas comment ils doivent réagir aux allégations de fraude ».
Novye Izvestia
Dmitri Katchanov, juriste du Corps des journalistes parlementaires :
« La déclaration du vice-président de la Commission électorale M. Ivlev pourrait être qualifiée d'inadéquate. Mais le fait est qu'elle correspond tout à fait à la situation politique actuelle dans le pays. Si les autorités réprouvent quelque chose dans les actions de l'opposition, elles préparent immédiatement une « camisole de force » sous la forme de modifications législatives appropriées. Dans la situation actuelle, l'absurdité de la déclaration de M. Ivlev réside dans le fait que l'initiative punitive émane d'un organisme qui est conçu pour contrôler directement l'honnêteté et la crédibilité des élections. Mais, apparemment, les observateurs issus de la société gênent tellement les observateurs officiels des élections qui se déroulent dans le pays que ces derniers ne voient pas d'autres moyens de se débarrasser du contrôle public de leurs activités qu'en se protégeant au moyen d'une « couverture » au niveau législatif ».
Rosbalt
Dmitri Orechkine, politologue:
« Il découle du texte de la loi que l'ensemble du corps de la Commission électorale, y compris ses membres consultatifs, est formé pour cinq ans. Cela tue complètement l'idée d'une surveillance électorale indépendante. Cela élimine la possibilité d'une mobilité des observateurs. C'est comme sous le servage, quand le paysan était attaché à une terre. De même, l'observateur sera désormais attaché à un bureau de vote ».
Nezavissimaïa Gazeta
Rostislav Tourovski, vice-président du Centre des technologies politiques :
« L'affaire réside dans l'effort de la CEC visant à rationaliser le travail des observateurs et, bien sûr, à cet égard, à limiter la possibilité des observateurs extérieurs de participer à des élections régionales et municipales. Etant donné que ce sont en même temps des observateurs de l'opposition, le but est de limiter ou d'empêcher la participation d'observateurs électoraux extérieurs d'opposition ».
Commentaires actuels
Léonid Poliakov, vice-doyen de la faculté de politologie de la Haute école d'économie:
« D'un côté, les observateurs garantissent la transparence et l'honnêteté des élections, d'autre part, ils deviennent eux-mêmes des participants actifs de ce processus, s'ingérant d'une façon ou d'une autre dans le processus électoral et cherchant à influencer la commission électorale. Il est très important que la forme de participation des observateurs soit clairement régie par la loi ».
Interfax
Lilia Chibanova, directrice exécutive de l'association Golos:
« Ce
qu'Ivlev propose, en fait, ce sont des conditions supplémentaires
d'enregistrement des observateurs, deux semaines avant le vote. Compliquer ce
processus signifie en réalité que notre Commission électorale veut supprimer
les possibilités pour les groupes actifs. Naturellement, ils ne pourront pas
s'enregistrer en deux semaines. Cela vise à écarter les personnes qui sont
professionnellement préparées à observer les scrutins ».
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