Crédit photo : Itar-Tass
Au 1er janvier, les exigences de capitalisation minimales imposées aux compagnies d’assurance ont quadruplé en Russie. Mais selon le Service fédéral des marchés financiers, 31% des assureurs ne répondent pas aux nouvelles conditions. C’est pour cette raison, mais aussi en conséquence de l’entrée du pays dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que Vladimir Poutine a décidé d’ouvrir plus grandes les portes aux étrangers.
Environ la moitié des vingt premiers assureurs à l’échelle mondiale sont
présents en Russie. Parmi eux, l’allemand Allianz qui contrôle, entre
autres, le russe ROSNO, l’italien Generali et le suisse Zurich
Insurance. Les plus gros acteurs du marchés restent sous contrôle russe.
Il s’agit de Rossgosstrakh, d’Ingosstrakh, de SOGAZ et RESO-Garantia.
Selon
Pavel Samiev, directeur général adjoint de l’agence de notation Expert
RA, on doit s’attendre à l’arrivée de nouveaux acteurs internationaux.
« L’intérêt va se concentrer sur les grandes compagnies de vente au
détail ayant un réseau de succursales, ainsi que sur les entreprises
engagées dans l’assurance-vie. Et non sur les assureurs problématiques »
, estime Samiev. L’expert souligne que l’élargissement du quota est
important non seulement pour soutenir le secteur, mais aussi pour
préserver sa souveraineté.
« L’augmentation de la part du capital étranger ne constitue pas un
problème en soi, l’essentiel est de ne pas aller au-delà et que les
assureurs étrangers obéissent aux exigences du régulateur russe ».
Le directeur général d’Alfa Assurance-vie, Alexeï Sloussar, réagit posément :
« Nous avons toujours plaidé pour l’accès des entreprises étrangères au
marché russe. Il y a cinq ans, l’opinion dominante était : ne donnons
pas l’accès au marché de l’assurance aux étrangers, ils nous
étrangleront. Mais ils sont tous présents. L’autre aspect, c’est bien
sûr que tôt ou tard, Axa, Allianz et d’autres grands assureurs étrangers
occuperont les premières places. Tant mieux pour leurs clients. Mais si
des compagnies d’assurance russes du secteur parviennent à rester parmi
les leaders, elles le devront à la grande qualité de leur travail, la
performance des systèmes informatiques, une gestion irréprochable...
bref, la qualité à laquelle nous aspirons tous. Or, sans concurrence,
c’est impossible »
, conclut Sloussar en retenant le bon côté de la chose.
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