Portes ouvertes à grand aux fonds étrangers

Crédit photo : Itar-Tass

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Poutine a décidé d’augmenter le quota de capitaux étrangers chez les assureurs russes, qui passeront de 25% à 50%, afin d’améliorer la viabilité des compagnies sur le marché national.

Au 1er janvier, les exigences de capitalisation minimales imposées aux compagnies d’assurance ont quadruplé en Russie. Mais selon le Service fédéral des marchés financiers, 31% des assureurs ne répondent pas aux nouvelles conditions. C’est pour cette raison, mais aussi en conséquence de l’entrée du pays dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), que Vladimir Poutine a décidé d’ouvrir plus grandes les portes aux étrangers.


Environ la moitié des vingt premiers assureurs à l’échelle mondiale sont présents en Russie. Parmi eux, l’allemand Allianz qui contrôle, entre autres, le russe ROSNO, l’italien Generali et le suisse Zurich Insurance. Les plus gros acteurs du marchés restent sous contrôle russe. Il s’agit de Rossgosstrakh, d’Ingosstrakh, de SOGAZ et RESO-Garantia.


Selon Pavel Samiev, directeur général adjoint de l’agence de notation Expert RA, on doit s’attendre à l’arrivée de nouveaux acteurs internationaux. « L’intérêt va se concentrer sur les grandes compagnies de vente au détail ayant un réseau de succursales, ainsi que sur les entreprises engagées dans l’assurance-vie. Et non sur les assureurs problématiques » , estime Samiev. L’expert souligne que l’élargissement du quota est important non seulement pour soutenir le secteur, mais aussi pour préserver sa souveraineté. « L’augmentation de la part du capital étranger ne constitue pas un problème en soi, l’essentiel est de ne pas aller au-delà et que les assureurs étrangers obéissent aux exigences du régulateur russe ».


Le directeur général d’Alfa Assurance-vie, Alexeï Sloussar, réagit posément : « Nous avons toujours plaidé pour l’accès des entreprises étrangères au marché russe. Il y a cinq ans, l’opinion dominante était : ne donnons pas l’accès au marché de l’assurance aux étrangers, ils nous étrangleront. Mais ils sont tous présents. L’autre aspect, c’est bien sûr que tôt ou tard, Axa, Allianz et d’autres grands assureurs étrangers occuperont les premières places. Tant mieux pour leurs clients. Mais si des compagnies d’assurance russes du secteur parviennent à rester parmi les leaders, elles le devront à la grande qualité de leur travail, la performance des systèmes informatiques, une gestion irréprochable... bref, la qualité à laquelle nous aspirons tous. Or, sans concurrence, c’est impossible » , conclut Sloussar en retenant le bon côté de la chose.

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