Anvers continue d'être le plus gros acheteur de diamants russes. Crédits : GettyImages/Fotobank
Les exportations russes de diamants ont baissé en volume mais bondi en terme de valeur. D’après les experts, le prix des pierres précieuses va continuer à augmenter régulièrement.
En 2011, la Belgique, et plus particulièrement Anvers, a consolidé sa place de principal acheteur de diamants russes, avec 18,849 millions de carats, soit une valeur de 1,9 milliards d'euros, selon le ministère des Finances russe. Le bilan 2011 affiché par le ministère des Finances le montre clairement : la Russie, tout en réduisant de 20% son volume d’exportation de diamants bruts, a su en tirer meilleur profit (+37% en valeur), à 2,858 milliards d’euros contre 2,09 milliards d’euros en 2010.
La Russie est l’un des principaux fournisseurs de diamants sur le marché mondial. Selon Pavel Emeliantsev, expert de l’agence Investcafé, les derniers chiffres montrent que le volume des réserves et des ressources de la société Alrosa (premier producteur russe, avec près de 98% de la production domestique) est estimé à 1,6 milliard de tonnes de minerais, contenant 1,3 milliard de carats. En 2011, la Russie a extrait 35,14 millions de carats. En 2010, elle a exporté 40,406 millions de carats de diamants sur 34,857 millions produits. Une différence qui s'explique par le fait que des diamants extraits en 2009 et stockés à cause d'une forte baisse de la demande, ont été réintroduits sur le marché.
Cet épisode a démontré l'intérêt du rôle joué par les
réserves de Gokhran (Agence d'État russe des métaux et pierres précieuses).
« Quand le marché a commencé à se rétablir, la demande en diamant brut a
connu une envolée, supérieure à la normale, pour constituer des
stocks »
, se souvient Andreï Poliakov, le porte parole d'Alrosa. C’est
pourquoi, il est normal, selon lui, que nous assistions aujourd’hui à
une baisse des exportations de diamants bruts en volume, afin de
rétablir l’équilibre après cette envolée.
En 2011, le prix moyen
s’élevait, d’après les chiffres du Ministère des finances, à 57,09 euros
le carat contre 51,26 euros en 2010.
Dans la première moitié de
2011, la demande était encore en hausse, mais une fois le marché arrivé à
saturation, Alrosa a sensiblement réduit les ventes sur le marché spot
des diamants, pour contenir les prix.
En 2012, les experts russes
prévoient la continuation de la hausse des prix. Selon Pavel
Emeliantsev, cette augmentation atteindra 5 à 7 %, soutenue par la
demande de la Chine et de l’Inde.
« Pour 2012, nous nous attendons à une bonne année.
Nous avons de bons résultats pour le premier semestre, avec un volume de ventes de plus d’un milliard de tonnes » , a annoncé Andreï Poliakov.
Si les volumes de production d’Alrosa
n’ont pas augmenté depuis l’année dernière, une hausse des prix
stratégique est à prévoir.
« Il n’y a pas davantage de matière première, pour une demande toujours croissante, surtout en Asie »
, ajoute-t-il.
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