La capitale est plus conviviale que ne le dit sa réputation surannée. Crédits photo : Alamy/Legion Media
La vie y est chère, les rues sont sales, les gens bourrus, la mafia est omniprésente, les panneaux sont en cyrillique, par contre des « Miss Monde » défilent sur les trottoirs. C’est ça, Moscou ?
Les stéréotypes, on ne s’en débarrasse pas comme ça. Si l’on veut comprendre ce que pensent les étrangers de Moscou, il suffit de le leur demander. C’est justement ce que nous avons fait en sondant une vingtaine d’expatriés et de touristes entre 22 et 50 ans.
Combien ça coûte ?
« Moscou peut paraître chère, mais
il y a tellement de moyens d’économiser. Par exemple, choisir d’aller dans les
cafétérias, genre « Moumou », c’est vraiment pas cher », nous fait part de
ses bons plans Brandon, jeune Américain de 22 ans.
Il est vrai que 300 roubles (7 euros) en moyenne pour une formule déjeuner et
un ticket de métro à 28 roubles (60 centimes), ce n’est pas exessif. C’est
surtout le logement qui pèse sur le portefeuille du touriste. Une étude
réalisée par le portail d’information www.hotel.info a montré que cet automne,
le prix moyen d’une chambre d’hôtel à Moscou était de 140 euros la nuit, ce qui
place la capitale russe en deuxième position des hôtels les plus chers d’Europe
après Oslo. Or, en fait, la différence de prix n’est pas si flagrante. Par
exemple, si l’on compare Moscou à Londres (137 euros la nuit) qui est quatrième
du classement, il n’y a que 4 euros de différence.
“Je m’imaginais plutôt une Russie révolue, celle de la littérature. Lorsque je suis arrivée à Moscou dans les années 2000, j’ai découvert des gens finalement pas si éloignés de nous”. Chloé, ancienne étudiante de MGU
Ces prix élevés sont en partie dus à la pénurie d’hôtels dans la capitale : officiellement, on n’en dénombre que 215. Heureusement, la situation change littéralement à vue d’ œil. En 2011, trois nouveaux hôtels ont ouvert leur portes et on en attend encore quatre pour le Nouvel An. Quatorze autres sont prévus pour 2012. La Mairie de Moscou prévoit, pour 2020, un parc de 535 hôtels pouvant accuillir jusqu’à 150 000 touristes.
En attendant, pour économiser, il est conseillé de bien choisir ses dates de
séjour. Un autre moyen de faire des économies : chercher une auberge de
jeunesse, un « hostel » à petit budget. Ils poussent comme des champignons et
commencent à constituer une sérieuse concurrence pour les hôtels.
Officiellement, on compte à ce jour 55 « hostels » à Moscou, dont 20 ont
ouvert en 2011.
Les dangers à tous les coins de rue
À NOTER
Un numéro vert à votre service Pour les touristes anglophones et russophones, il existe dorénavant à Moscou un centre d’appel où des conseillers sont prêts 24 heures sur 24 à répondre à toutes les questions concernant la ville, les transports, le choix d’un itinéraire ou une urgence (appeler la police ou vous mettre en communication avec l’ambassade de votre pays). Téléphonez au 8-800-220-00-01 ou 8-800-220-00-02. L’appel est gratuit.
« Moscou n’est pas plus dangereuse
que les autres grandes mégapoles. Au début, je faisais très attention, on
m’avait mis en garde contre les pikpockets, témoigne Tessy MacKey, professeur
d’anglais de Louisiane . Mais pour l’instant rien à signaler, et je ne connais
aucun touriste qui se soit fait agresser ». Le site The Village révèle que
15% des expats interrogés craignent surtout les nationalistes russes.
« J’ai entendu des insultes proférées à l’encontre d’Africains, de
Chinois ou de Caucasiens.
Mais il ne faut pas en rester là, la plupart des Russes que je connais sont très tolérants et sympathiques, même si, bien sûr, on rencontre de tout », assure le Californien Cole Margen.Les recommandations données aux nouveaux venus par les agences touristiques, les voyageurs habitués ainsi que par les expats convergent et sont valables pour toute grande ville : ne pas traîner dans les quartiers louches la nuit et éviter les groupes d’inconnus.
« Je n’ai jamais eu de problèmes. Il suffit d’appliquer les mêmes règles que
partout ailleurs : réfléchir à ce que tu fais, savoir où tu vas et prévoir les
choses à l’avance », affirme l’Américain Nick Blixt.
Les statistiques ne sont d’ailleurs pas si effrayantes : seulement 24
agressions contre des touristes ont été enregistrées en 2010.
Demander son chemin à une belle Russe
« Il est assez facile de s’orienter
dans le métro moscovite. Au premier abord vous pouvez être déconcerté par la
foule, mais il est simple de trouver son chemin. À l’extérieur, c’est plus dur : le nom des rues n’est pas toujours visible et n’est pas toujours transcrit
en lettres latines », avoue Elliott Estebo.
Toutefois, dans le centre, chaque mois apparaissent de nouveaux panneaux et de
nouvelles plaques en lettres latines : en ne parlant que de cet automne,135
nouvelles plaques signalétiques ont été installées, ainsi que 73 panneaux avec
des plans de la ville bilingues.
Et puis, il est toujours possible de demander son chemin à un passant ; plus il
est jeune, plus il y a de chances qu’il parle anglais. Et pourquoi pas une
belle passante russe, messsieurs ?
« À Moscou, les femmes sont vraiment très attrayantes. Les Américaines ne
s’habilleraient jamais comme ça. Une Russe peut sortir acheter le pain dans une
tenue qu’une Américaine porterait pour une soirée » , plaisante Tessy MacKey.
Moscou vu par les étrangers
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.