L’armada des chasse- neiges moscovites se déploie. Crédits photo : PhotoXPress
En France, des chutes de neige de 5 cm créent parfois un véritable chaos. En Russie, les choses sérieuses commencent au-delà de 40 cm.
C’est bien connu, le Général Hiver est russe, et il a mis en déroute Hitler et Napoléon. En novembre 2010, il est arrivé que la température chute en 24 heures de +1 à -20°. L’hiver 2009 fut encore plus rude. Le thermomètre est tombé à -28°, ce qui n’était pas arrivé depuis 60 ans.
L’hiver dure près de quatre mois à Moscou, dont 50 jours de chutes de neige.
En une seule nuit il peut tomber jusqu’à
40 cm de poudre blanche.
Avec 150 mètres de tirant d’eau et 75 000 chevaux, ce type de bateau fait partie des plus grands et des plus puissants bâtiments au monde. Depuis 1957, les brise-glaces atomiques russes percent le passage Nord-Est pour les navires depuis l’Europe vers le Japon. En 1977, le brise-glace « Arktika » est devenu le premier à atteindre le pôle Nord.
Le déblayage exige de gros efforts de la part des services techniques publics.
Avec la première neige apparaissent les chasse-neiges. « Trois à cinq centimètres
de neige viennent de tomber. Ce n’est pas un problème pour nous, c’est la
routine » , dit Piotr Birioukov, le chef des services municipaux qui organise
le travail hivernal. Les difficultés ne surgissent que lors de grosses chutes
sur une période prolongée.
Toutes les dix minutes, une colonne de
chasse-neiges apparaît sur les routes. Un véhicule peut déblayer jusqu’à douze
kilomètres de route en une heure, tout en effectuant une autre tâche
indispensable : relever les crevasses sur la chaussée et transmettre
l’information aux services d’entretien de la voierie.
Les chasse-neiges repoussent la masse vers le bord de la route, les monceaux
sont ensuite chargés sur des camions-bennes et convoyés vers l’un des 200
points de fonte de neige. Chacune de ces installations peut transformer en eau
près de 300 tonnes de neige par jour. L’entretien de l’armada des outils de
déneigement coûte 12 millions d’euros par an à la ville de Moscou.
L’hiver oblige les automobilistes russes à casser leur tirelire eux aussi
(comme en fin de compte les contribuables qu’ils sont par ailleurs). « As-tu
« Webasto » ? » C’est la question que les gardiens de
parking posent aux conducteurs quand ces derniers s’apprêtent à laisser leur
voiture à ciel ouvert pendant la nuit. Il s’agit d’un appareil de chauffage
qui fonctionne à moteur éteint et sans lequel il est impossible de démarrer
quand il fait -35°.
Les pneus d’hiver sont assortis de clous. Ajoutez à cela le liquide dégivrant.
L’hiver, on en consomme jusqu’à 5 litres par jour. De nombreux conducteurs
installent des réservoirs spéciaux dans leur voiture.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.