Crédits photo : ITAR-TASS
Imaginez l’écho retentissant à travers d’immenses salles, le froissement des crinolines, les notes mélodieuses de la musique de Mozart et le parquet brillant, poli par les siècles. C’est Saint-Pétersbourg au XIXe, capitale des bonnes manières, des cérémonies et des bals.
« Les bals, en Russie, sont apparus assez tard, explique Irina, directrice d’une société spécialisée dans l’organisation de telles manifestations. C’est Pierre le Grand, le tsar novateur, ouvert sur l’Europe et grand amateur de femmes, qui a lancé ces festivités à la Cour. Les bals de celle qui était alors la capitale se distinguaient par un faste et une magnificence sans pareil. Et c’est toujours le cas ».
Aujourd’hui, nous assistons à une véritable renaissance des bals. Même au XXIe
siècle, l’élégance et les grandeurs d’une autre époque font rêver. La plupart
des cérémonies se déroulent au Palais Catherine de Tsarskoïe Selo ou au Palais
Ioussoupov. Souvent, ces bals sont organisés à l’occasion de fêtes
tradionnelles, et sont donc ouverts au public. Alors, si vos projets vous conduisent
à Saint-Pétersbourg pour les fêtes de fin d’année, ne manquez pas le Bal du
Nouvel An de Tsarkoïe Selo !
La nuit du Réveillon, un équipage vous amènera de votre hôtel au palais. Vous serez accueillis par un orchestre à vent et un tapis bleu vous guidera jusqu’à la salle de bal. En chemin, des hussards du tsar vous feront le salut militaire et une coupe de champagne vous sera servie. À minuit, sous les voûtes du palais retentiront les douze coups. Que la fête commence ! Polka, polonaise, valse, chant d’opéra. La danse de la Fée Dragée cède la place aux danses cosaques. Un tourbillon de musique, qui culminera par un feu d’artifice.
Pour terminer, la troïka, au son des grelots, vous ramènera à travers les rues enneigées jusqu’à vos appartements. Le voilà, le bal « à la russe ». Comme le disait Catherine II : « Un peuple qui danse et chante ne pense pas à mal » . Et elle savait de quoi elle parlait.
Descendre à l’hôtel et dans le passé
( Crédits photo : service de presse ) |
Pour vous imprégner de l’atmosphère
historique de la ville en restant tout près de l’avenue principale - la
perspective Nevski -, descendez au Grand Hôtel Europe comme la plupart des
visiteurs de renom depuis près de deux siècles. Au début du XIXe, à sa place se
trouvaient deux immeubles locatifs. L’un des propriétaires, de concert avec le
marchand français Jean Coulon, y avait ouvert un hôtel-restaurant réputé, sous
l’enseigne à consonance française La Russie . Cette tendance francophile
s’est pérennisée et, aujourd’hui encore, les habitués peuvent savourer sur leur
terrasse un petit-déjeuner à la française : un croissant frais avec leur
café du matin. |
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