Entreprises françaises en sursis

Crédits photo : photoxpress

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Dès le 10 octobre, le Service russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire (Rosselkhoznadzor) imposera de nouvelles restrictions sur l’importation de marchandises françaises. Au total, 12 entreprises françaises sont concernées, dont trois entreprises de produits laitiers et neuf entreprises de transformation de la viande.

 

Cette mesure touche notamment Senoble, l’un des principaux producteurs de produits laitiers en France. Les services vétérinaires de Russie et de France ont mené un contrôle dans 19 entreprises françaises du 26 juin au 9 juillet, informe également le Service russe pour le respect des droits des consommateurs Rospotrebnadzor.

 

Selon Rospotrebnadzor, trois usines seraient accréditées pour importer les produits Senoble en Russie, et les restrictions sur l’importation ne concernent que l’une d’entre elles, située en Bourgogne. C’est justement sur ce site, en plein cœur de la Bourgogne, que l’entreprise familiale Senoble a vu le jour, il y a 90 ans.

 

En automne 2010, Х5 Retail Group et Senoble ont signé un accord selon lequel les Français ont commencé à fabriquer, spécialement pour X5, des produits laitiers, tels que les yaourts potables de la marque Bio Plus et les desserts de la marque Dessert Plus. Les livraisons de X5 prévues se chiffrent entre 120 et 150 tonnes par mois. Les produits Senoble sont également vendus dans les hypermarchés Auchan, selon une représentante de l’enseigne, qui n’a pas communiqué le volume des ventes.

 

Il est possible que l’interdiction s’applique également aux produits fabriqués pour X5, souligne un représentant de la société. Le fournisseur s’est engagé à enquêter et préciser si l’interdiction peut être étendue à d’autres usines de l’entreprise. Cependant, les consommateurs n'émettent aucun doute quant à la qualité des produits, a souligné le représentant de X5. « Pour le moment, Auchan n’a reçu aucun ordre de Rosselkhoznadzor », affirme quant à elle la représentante d’Auchan.

 

Senoble n’a pas souhaité commenter la décision du service sanitaire russe.

 

Le porte-parole du service, Alexeï Alekseïenko, parle, lui, de défauts « les plus divers » dans le processus de production, comme par exemple « une interconnexion entre des flux [de production] sales et stériles ». Il n’a cependant pas pu évoquer de revendications précises à l’égard de Senoble. Selon M. Alekseïenko, la levée des restrictions dépendra des entreprises et des services sanitaires français : cela peut prendre des semaines, voire des mois.

 

Le directeur exécutif de l’Union laitière russe Vladimir Labinov a souligné que la production annuelle de yaourts et desserts du groupe, qui atteignait entre 1400 et 1800 tonnes par an, ne représentait pas un gros volume. A titre de comparaison, les grandes entreprises de ce secteur, comme Danone et Wimm-Bill Dann, produisent « plusieurs dizaines de milliers de tonnes » par an, a-t-il précisé.

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