Achevé la semaine dernière, le gazoduc Nord Stream transportera du gaz russe vers l’Allemagne, la France, la Hollande, le Danemark et le Royaume-Uni. L’Union européenne (UE) voit avec soulagement diminuer les risques d’interruption du transit de pétrole et de gaz, car la Biélorussie et l’Ukraine auront moins de moyens de pression sur Moscou. Nord Stream acheminera 55 milliards de mètres cubes de gaz vers l’Europe - environ 36% du gaz que les pays de l’UE achètent à la Russie. Afin de mieux satisfaire la demande croissante de l’Occident, celle-ci envisage de construire le gazoduc South Stream à travers la mer Noire, via l’Italie, afin de livrer 65 milliards de mètres cubes de gaz aux pays d’Europe méridionale d’ici 2014.
Mais le troisième paquet énergie de l’Union européenne, un ensemble de
règlements qui régissent le prix et la fourniture de gaz vers l’Europe, récemment
entré en vigueur, suscite la controverse en raison du contrôle qu’il offre aux
pays se trouvant sur l’itinéraire du transport. Certains experts estiment qu’à
moins qu’une exception au troisième paquet ne soit accordée pour le projet
South Stream, le gazoduc ne sera pas construit.
« Le gazoduc South Stream n’ira de l’avant que s’il obtient le statut de projet
prioritaire » , explique l’analyste Vitaly Kryukov. Cela n'a toutefois pas
gêné les groupes Wintershall et EDF de rejoindre Gazprom et ENI à la mi
septembre. Les quatre sociétés doivent finaliser le montage financier au
premier semestre 2012.
Certains officiels européens, à l'instar du commissaire à l'énergie Günther
Oettinger, estiment que South Stream rendra l'Europe trop dépendante de la Russie.
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