Crédits photo : Itar-Tass
Le groupe Société Générale a augmenté à 82% sa participation dans Rosbank, banque russe sein de laquelle le Français a fusionné toutes ses filiales russes le 30 juin. Les parts respectives des sociétés de Vladimir Potanine et de VTB dans Rosbank ont, par conséquent, diminué. Toutefois, il n'est pour le moment pas question d'un rachat complet des parts des actionnaires minoritaires de Rosbank par la Société Générale.
Principal actionnaire de Rosbank, le groupe français Société Générale a, selon les informations communiquées par Rosbank, augmenté sa part de 74,9% à 82,4%. Dans le même temps, les parts des actionnaires minoritaires – les sociétés de Vladimir Potanine (Pharango Holdings et ICFI) et VTB –, qui s'élevaient, au total, à 11,1%, est passée respectivement à 6,3% et 9,3%.
La réduction des parts des actionnaires minoritaires fait partiellement suite à une augmentation de capital menée par Rosbank dans le cadre de l'absorption d'une filiale de Société Générale : BSGV (Banque Société Générale Vostok).
L'augmentation de capital supplémentaire a atteint 3 076 milliards de roubles (77,2 milliards d’euros), le capital de Rosbank augmentant ainsi de 25%. Les actions ont été placées grâce à la conversion d'1 293 milliards d'actions ordinaires de BSGV d'une valeur nominale de 0,01 roubles.
Cette décision a contribué à augmenter la part de Société Générale dans Rosbank et à éroder les parts des autres actionnaires. C'est sur un modèle similaire que s'était déroulée la précédente augmentation de la part du groupe français dans Rosbank. Fin 2010, Rosbank, afin d'absorber deux autres banques contrôlées par Société Générale (DeltaCredit et Rusfinance Bank), avait augmenté son capital de près de 50 milliards de roubles (1,25 milliard d’euros). Résultat : la part du groupe français avait augmenté en grignotant celle des actionnaires minoritaires.
Ainsi,Rosbank est devenue la plus grande banque étrangère de Russie. Ce processus de consolidation a toutefois déstabilisé ses positions dans certains secteurs.
Suite à l'ensemble des augmentations de capital, la part de Société Générale devait atteindre près de 78%. Cependant, le groupe a également acquis un peu plus de 3% à la société ICFI, provoquant une baisse de la participation de cette dernière au niveau de 1,1%. SG n'a pas fait part de son intention d'augmenter ultérieurement sa participation. En outre, l'offre de VTB, devenu à la fin de l'année dernière propriétaire d'une participation minoritaire dans Rosbank et qui proposait de vendre sa participation au français, a été rejetée. SG a communiqué que VTB n'envisageant pas d'être un investisseur à long terme de Rosbank, le groupe était uniquement prêt à conseiller la banque publique en vue de la « recherche de solutions ».
On ignore ce qu'il adviendra des actions de Rosbank restées dans les structures de Vladimir Potanine. Ce dernier avait auparavant évoqué la possibilité, après fusion des actifs bancaires de SG en Russie, d'échanger sa participation dans Rosbank contre des actions Société Générale. Comme l'a confié au quotidien russe Kommersant le directeur général adjoint d'Interros, Larissa Zelkova, suite à la finalisation de toutes les procédures de fusion, les structures de Vladimir Potanine seront prêtes à revenir à la question de l'échange d'actions de Rosbank contre une participation dans SG.
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