Poutine lève l'embargo sur les exportations de céréales

Crédits photo : Itar-Tass

Crédits photo : Itar-Tass

Depuis le 1er juillet, les producteurs de céréales peuvent de nouveaux exporter malgré la menace d'une nouvelle sécheresse.

La Russie a renoncé aux mesures protectionnistes sur le marché domestique des céréales. Le premier juillet, l'embargo sur les exportations de céréales, en vigueur pendant près d'un an, sera levé. La mesure avait été imposée en août 2010 après des incendies et une sécheresse sans précédent, qui ont conduit à une chute des récoltes et menaçaient de provoquer une pénurie de produits agricoles en Russie.

Si le gouvernement est prêt à lever l'interdiction, la possibilité d'un déficit domestique de céréales demeure.

Selon l'association russe des producteurs de céréales, la Russie pourrait exporter 10 millions de tonnes de céréales cet automne. C'est très loin des 100 millions de tonnes que le gouvernement russe promettait pour l'année 2010, juste avant que la sécheresse catastrophique de l'été dernier ne ruine ses espoirs. 40% de la production russe était partie en fumée, ne laissant que 60,9 millions de tonnes, tandis que les réserves connaissaient une diminution de 25%.

Le président de la Banque centrale de Russie a proposé de résoudre le problème en introduisant des droits d'exportation sur ces produits. Son initiative a été soutenue par le ministère du Développement économique et le ministère de l'Agriculture. Le chef de la Banque centrale estime que l'introduction de taxes est le seul moyen de contenir l'inflation et de garantir la stabilité de l'approvisionnement sur le marché intérieur. « Les taxes à l'exportation devraient atténuer l'impact inflationniste de la levée de l'embargo », a précisé Ignatiev.

Les producteurs étrangers et les consommateurs redoutent le retour des céréales russes sur le marché international. D'une part, il pourrait modifier le prix de ces produits en Europe et sur les places boursières. D'autre part, le marché s'est profondément réorganisé au cours de cette année sans céréales russes et il n'existe ni niche, ni consommateur pour ces dernières au sein de la nouvelle structure. Ces préoccupations sont reflétées dans les contrats à terme sur le blé européen : depuis le 23 mai (jour où la Russie a annoncé la levée de l'embargo), ils sont en baisse constante.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies