Crédits photo : Air Liquide
C’est un peu le monde à l’envers. Le discours dominant veut que la Russie soit en mal d’innovations technologiques venant de l’Occident. « En réalité, on trouve en Russie, et particulièrement à Tomsk, des technologies qui ont un potentiel industriel énorme » , assure Francis Allard, directeur exécutif de CSTL (Coopération Scientifique et Technologique pour la Lorraine).
Allard, accompagné de collègues, se rend régulièrement depuis plusieurs années à « Innovus », un forum dédié aux innovations technologiques, pour y repérer des inventions qu’il va ensuite revendre à des industriels français. Exemple : un procédé unique au monde permettant de mesurer rapidement la quantité d’antioxydants dans un liquide.
CSTL, qui travaille déjà sur 10 projets, fait connaître ces inventions en France et aide leurs auteurs russes à les commercialiser. « Les Russes sont très pointus mais leur problème est qu’ils n’ont pas le tissu industriel derrière pour créer de la valeur ajoutée à partir de leurs innovations. C’est là que nous pouvons les aider » , explique Jean-Christophe Rostaing, coordinateur scientifique chez Air Liquide. Le groupe français envisage de financer un laboratoire à Tomsk pour mettre au point la technologie du plasma froid, dont les applications vont des emballages alimentaires au revêtement des métaux.
Les autorités locales voient d’un très bon œil toute coopération internationale, à condition que la recherche et le développement restent basés à Tomsk. Leur plus grand souci est d’enrayer la fuite des cerveaux russes vers l’étranger.
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