Propos recueillis par Boriana Cooper, Rossiyskaya Business-gazeta
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Entretien avec Arkady Arianoff
Arkady Arianoff est directeur général de la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise pour la Russie et le Bélarus.
Qu'est-ce qui a permis aux échanges entre la Russie et la Belgique de franchir la barre des 9 milliards d'euros en 2010 ?
En 2010, les échanges avec la Russie ont connu un net regain d'activité.
Les premières positions sont occupées par les produits chimiques, qui
constituent un quart de nos exportations, devant les exportations
d'équipements automobiles
.
Pendant la même période, la Belgique a vendu à la Russie des
marchandises pour 2,5 milliards d'euros, contre 1,6 milliard l'année
précédente.
Qu'est-ce qui a motivé les 250 compagnies belges opérant actuellement en Russie à se relocaliser ?
La modernisation de l'économie russe représente une opportunité très
évidente pour de nombreux secteurs clés de l'industrie belge, qui ont
tout de suite compris l'avantage d'implanter leurs usines directement
sur le territoire russe. Ceci permet notamment d'éviter d'assez
importants droits d'entrée et d'atteindre la rentabilité, en obtenant un
retour sur investissement en moins de cinq ans. En outre, nos
entreprises ont trouvé en Russie une main d'œuvre qualifiée et des
ingénieurs compétents.
Qu'en est-il de l'industrie agro- alimentaire ?
La réussite a également été au rendez-vous : la compagnie de production
de bière Sun InBev a directement acheté neuf brasseries et en a
construit une dixième : actuellement la bière est peu à peu en train
d'évincer la vodka !
L'industrie chimique, qui est l'un des premiers secteurs industriels de Belgique, connaît-elle également du succès en Russie ?
Oui. Elle est aujourd'hui déjà présente avec la société Solvay.
Finalement, le remplacement des machines et de l'équipement nécessaire
au développement de l'économie russe, notamment dans la métallurgie et
l'aéronautique, a permis à différentes entreprises belges de se
consolider en Russie grâce à leur savoir-faire et à leurs technologies
de pointe. C'est en premier lieu parce que la Russie préfère désormais
les équipements et les matériaux de qualité, chers mais fiables !