Schneider Electric s’implante à Samara

Acquisition de 50% d’Electroshield-TM. Crédits photo : ITAR-TASS

Acquisition de 50% d’Electroshield-TM. Crédits photo : ITAR-TASS

Le groupe français a signé fin octobre un accord pour le rachat de 50% d’Electroshield-TM Samara, le leader russe des équipements de moyenne et basse tension. Schneider a déboursé 265 millions d’euros pour satisfaire son ambition, qui est de s’affirmer comme le « numéro un du marché en pleine croissance de la moyenne tension en Russie » , dixit un communiqué de presse.

À terme, le français compte bien acquérir la totalité du capital d’Electroshield-TM dans des conditions financières identiques. Il lui faut pour cela obtenir au préalable l’aval du régulateur russe, l’agence fédérale anti-monopole.

L’opération s’inscrit en outre dans la stratégie globale de Schneider Electric, qui est de rester le leader mondial dans le segment de la moyenne tension. Emmanuel Babeau, directeur financier du groupe, estime que « cette transaction répond à notre ambition de croissance dans les nouvelles économies, comme l’Inde, le Brésil et la Russie, et de renforcer notre activité de moyenne tension » .

Il s’agit de saisir la croissance où elle se trouve, en particulier dans les pays émergents. La Russie, qui connaît d’énormes besoins en matière de construction et d’amélioration de l’efficacité énergétique, représente une cible de choix pour le groupe français, qui y employait déjà 3 500 salariés et réalisait en moyenne un chiffre d’affaires annuel de 550 millions d’euros. Par comparaison, Electroshield-TM emploie 7 500 personnes pour un chiffre d’affaires prévu d’environ 425 millions d’euros en 2010.

« Malgré la crise, les ventes du nouveau partenaire russe ont progressé de 30% par rapport à l’an dernier »

Si le rapport entre les effectifs et le chiffre d’affaires est moindre pour le groupe russe, il convient de noter que ses ventes ont progressée de 30% par rapport à 2009, et ceci en dépit de la crise économique, qui avait particulièrement frappé le secteur industriel.

Basé à Samara, à un millier de kilomètres à l’est de Moscou, Electroshield-TM compte en tout quatre unités industrielles et une forte présence commerciale dans les pays de l’ex-URSS, en particulier l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Point non moins crucial pour Schneider : les liens étroits de sa cible russe avec l’industrie du gaz et du pétrole russe, à laquelle Electroshield-TM fournit des équipements clés.

Lors de la signature du contrat de vente, le président de Schneider Electric Jean-Pascal Tricoire a assuré que son groupe serait « étroitement associé » au plan de modernisation de trois raffineries de Rosneft, le numéro un russe du pétrole. Un plan qui représente des dépenses de trois milliards de dollars. Le gros lot est désormais tout proche…

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